Cette ZNIEFF, située au sud-est de Saint-Félix-Lauragais, est constituée d’une succession de coteaux secs calcaires orientés nord-ouest - sud-est. Ils font partie des premiers plissements du Lauragais après la plaine de Revel, à l’ouest. Leur influence méditerranéenne est assez forte pour le département de la Haute-Garonne. Sur les sommets des coteaux et sur les pentes un peu raides qui ne sont pas cultivés mais souvent utilisés comme pâturages pour les brebis ou les chevaux se trouvent de très belles pelouses sèches à orchidées (Xerobromion). Çà et là, des formations de milieux plus fermés colonisent ces étendues ouvertes : landes à genévriers, matorral calciphile à Quercus sp., garrigues à Helianthemum et Fumana et lisières thermophiles sont imbriqués. Entre ces entités, des cultures s’insérant très bien dans cette mosaïque de milieux sont généralement d’un grand intérêt pour la flore. Enfin, cette ZNIEFF est sillonnée par deux parties de vallées, qui ont la particularité de posséder encore quelques bribes de prairies atlantiques de fauche ainsi qu’une petite prairie à Molinie (Molinia caerulea). Sur les pelouses sèches, nous pouvons trouver tout un cortège de plantes déterminantes à tendance méditerranéenne : l’Ail rose (Allium roseum), l’Aster à feuilles d’osyris (Aster linosyris), la Carline en corymbe (Carlina corymbosa), la Catananche bleue (Catananche caerulea), les Cirses acaule et tubéreux (Cirsium acaule et Cirsium tuberosum), la Vipérine des Pyrénées (Echium asperrimum), la Lavande à larges feuilles (Lavandula latifolia), ou encore les Ophrys du Gers et sillonné (Ophrys aegirtica et Ophrys sulcata). C’est sur ces mêmes pelouses qu’ont été dénombrées plus de 25 espèces d’orchidées dont le remarquable Ophrys à grandes fleurs (Ophrys magniflora), une espèce protégée au niveau national avec seulement 4 départements concernés dont 2 stations en Haute-Garonne. Sur les cultures, et surtout sur les terres seulement griffées ou les zones tampons entre cultures et pelouses, des plantes très rares ont été recensées. L’espèce phare est la Nigelle de France (Nigelle gallica), une protégée nationale, qui se trouve en grand nombre dans plusieurs parcelles de la zone. D’autres, moins rares mais aussi intéressantes de par leur nombre, sont présentes : plusieurs centaines de Glaïeul des moissons (Gladiolus italicus) dans les parcelles cultivées, ou encore des centaines de pieds d’Adonis d’automne (Adonis annua), espèce déterminante, qui rendent rouge sang les bords des champs. Concernant la faune, des oiseaux intéressants (notamment le Guêpier d’Europe et le Circaète Jean-le-Blanc), des reptiles et des insectes sont susceptibles d’occuper ces milieux très diversifiés.
Cette ZNIEFF est centrée sur un ensemble de coteaux secs calcaires, dont les pelouses sèches concentrent les espèces floristiques les plus intéressantes. Au nord, le site est délimité par la route D622 et les premières maisons du village. Ailleurs, ce sont les cultures intensives des reliefs plus plats qui constituent les frontières. Les cultures incluses au sein de cette ZNIEFF sont généralement beaucoup plus extensives et intéressantes d’un point de vue naturaliste ; elles s’intègrent tout à fait dans ce complexe de coteaux.