Cette ZNIEFF située dans le Lauragais inclut plusieurs sommets de coteaux calcaires à affleurements rocheux, présentant une mosaïque d’habitats. Des parcelles cultivées sont prises en compte dans ce zonage, riches en messicoles et possédant des limites floues et diffuses avec les habitats déterminants des coteaux. Quelques corridors naturels comme des bas-fonds ou des boisements relient certains coteaux. Nous pouvons noter, parmi les différents milieux représentés sur le site, la présence de plusieurs habitats déterminants : des fruticées de stations rocailleuses à Cotoneaster et Amélanchier (31.8123), des landes à genévriers (31.882), des garrigues à Helianthemum et Fumana (32.4D), des pelouses médio-européennes du Xerobromion (34.332), et des lisières xérothermophiles (34.41). Cet ensemble de coteaux calcaires d’origine lacustre est une vraie réserve de plantes déterminantes voire protégées. Nous trouvons tout le cortège « typique » des végétaux intéressants de ces milieux (landes à genêts, garrigues à hélianthèmes). Les stations de Brachypode distyche (Brachypodium distachyon), Catananche bleue (Catananche caerulea), Cirse acaule (Cirsium acaule), Stéhéline douteuse (Staehelina dubia) ou encore d’Orchidée du Gers (Ophrys aegirtica) sont nombreuses et possèdent un grand nombre d’individus. A cela il faut ajouter des plantes plus rares avec des statuts de protection intégrale comme l´Anémone coronaire (Anemone coronaria), espèce protégée au niveau national, ou la Leuzée conifère (Leuzea conifera), protégée en Haute-Garonne. Il y a aussi quelques stations, en bordure des cultures jouxtant les coteaux, de Nigelle de France (Nigella gallica), qui est aussi une espèce à protection intégrale au niveau national. Le cortège floristique est donc conséquent. Celui-ci compte également des plantes déterminantes peu communes (voire rares) en Haute-Garonne, comme la Trigonelle de Montpellier (Trigonella monspeliaca), la Germandrée des montagnes (Teucrium montanum), la Luzerne raide (Medicago rigidula), l’Euphorbe dentée (Euphorbia serrata) ou encore la Vipérine des Pyrénées (Echium asperrimum). Les habitats, bien que typiques de ce genre de milieux, sont assez remarquables par leur richesse et leur état de conservation. Des études plus approfondies pourraient mieux définir les différents habitats déterminants de ce site. Des prospections sur d’autres groupes, notamment les insectes, reptiles et oiseaux (nombreux guêpiers et un Circaète Jean-le-Blanc observés en vol au-dessus des coteaux), apporteraient certainement des compléments riches et intéressants.
Cette ZNIEFF, composée de deux entités disjointes, inclut deux sommets de coteaux parallèles calcaires, à affleurements rocheux. Les limites sont principalement basées sur ces coteaux non exploités. Une partie non négligeable de parcelles cultivées est cependant prise en compte dans ce zonage, car ce sont des parcelles à la fois riches en messicoles et qui possèdent des limites floues et diffuses avec les habitats déterminants des coteaux. Enfin, quelques corridors naturels comme des bas-fonds ou des boisements connectent plusieurs les coteaux et donnent une cohérence à l’ensemble. Ce dernier fait partie de la ZNIEFF de type 2 « Ensemble de coteaux du Lauragais ».