ZNIEFF 730030392
Bois et prairies au nord de Salies-du-Salat

(n° régional : Z2PZ0270)

Commentaires généraux

La zone concernée se situe en rive gauche de la rivière Salat, au sud-ouest des Petites Pyrénées. Il s’agit d’un coteau partiellement boisé directement attenant à la ville et d’une altitude moyenne de 350 m. Au sud du site, un secteur de bois encore préservé jouxte une zone d’ancienne carrière bien recolonisée par la végétation. Les deux anciens secteurs d’exploitation offrent maintenant des zones à parois plus ou moins escarpées, présentant un intérêt pour des espèces affectionnant les milieux rupestres tel le Grand-duc. Ces espèces trouvent ici un milieu de substitution aux falaises d’origine naturelle. L’espèce, autrefois en fort déclin, connaît aujourd’hui une dynamique positive permettant un redressement important des populations. Les vallées de la Garonne et de ses affluents sud (Ariège, Salat) offrent des zones favorables à l’installation de cette espèce (zones de nidification et secteurs abondants en proies tels les lagomorphes) qui est présente toute l’année. De fait, le Grand-duc s’installe aujourd’hui sur de nouveaux secteurs qui lui sont favorables, constituant un noyau continu de population. Entièrement protégée à l’échelle nationale, l’espèce fait pourtant encore parfois l’objet de destructions volontaires. Sensible aux dérangements, le Grand-duc est également menacé par les impacts sur lignes électriques. La région Midi-Pyrénées possédant une population conséquente de cette espèce encore bien localisée, sa responsabilité conservatoire demeure donc forte dans le maintien du Grand-duc d’Europe.

Par ailleurs, les secteurs boisés dominant des espaces bocagers plus ouverts sont des milieux particulièrement attractifs pour diverses espèces à affinités forestières. Le Milan royal, qui niche sur les arbres, trouve donc ici une réponse à ses exigences écologiques (coteau boisé à proximité d'un cours d'eau). L'espèce est présente à l'année en Midi-Pyrénées (populations majoritairement sédentaires renforcées par un hivernage d'individus plus nordiques). L'interdiction des destructions volontaires ont permis à l'espèce de renforcer ses populations avec toutefois une fragilité constante. L'altération de son milieu de vie (bois et forêt) mais également les cas réguliers d'empoisonnements, percussions avec lignes électriques, dérangements divers, sont autant de facteurs qui rendent les populations fragiles. Le Milan royal est circonscrit strictement au Paléarctique occidentale où 5 pays se partagent près de 90% de ses effectifs (dont 16% pour la France). Midi-Pyrénées possède donc une double responsabilité pour cette espèce en tant que territoire de reproduction et d'hivernage.

Commentaires sur la délimitation

Les limites retenues comprennent le coteau boisé adjacent à la ville ainsi que les milieux plus ouverts (zones de bocages) directement connectés au bois. Cette zone s’appuie sur les secteurs de présence (nidification et chasse) du Milan royal et du Grand-duc d’Europe. Le secteur inclut donc les deux anciennes carrières situées au sud du coteau.