ZNIEFF 730030402
Étang et bois de Vergoignan

(n° régional : Z2PZ1064)

Commentaires généraux

Situé à l’extrême ouest du bas Armagnac, cet étang est alimenté par le ruisseau de Vergoignan, ce dernier marquant en aval de l’étang la limite entre les départements du Gers et des Landes. Il s’agit d’un très vieil étang intéressant sur le plan historique puisqu’il est présent sur les cartes de Cassini, et sur le plan écologique en tant qu’habitat de la Cistude d’Europe.

Les prairies humides en bordure et en queue d’étang sont favorables au développement des cistudes ainsi que les prairies situées en aval de digue, en tant que sites potentiels de ponte.

L’étang représente à la fois un lieu d’activité, d’hivernage et de reproduction de la Cistude d’Europe. Il est colonisé par la Jussie depuis 2004, et sa faible profondeur d’eau favorise la croissance continue de cette espèce qui a déjà envahi environ un quart de la surface en eau de l’étang. En revanche, de nombreuses espèces floristiques déterminantes, notamment des espèces liées aux variations des niveaux d’eau, se développent sur des zones exondées. On peut noter la présence de peuplements caractéristiques de milieux humides tels que l’Épiaire des marais (Stachys palustris), la Ludwigie des marais (Ludwigia palustris), le Jonc des chaisiers (Schoenoplectus lacustris), le Mouron d’eau (Samolus valerandi), la Véronique à écussons (Veronica scutellata), protégée dans le Gers...

Les bois qui bordent le ruisseau adducteur ainsi que les boisements alluviaux situés en queue d’étang permettent de préserver la qualité de l’eau notamment, car ils jouent un rôle tampon vis-à-vis des intrants provenant des terres agricoles du bassin versant. La queue de l’étang représente une zone de quiétude favorable à la nidification de l’avifaune, à l’hivernage et à l’activité des cistudes.

L’avifaune et les libellules mériteraient d’être étudiées.

Commentaires sur la délimitation

Les limites englobent l’étang et ses boisements environnants, composés de feuillus, relativement intéressants notamment au niveau des insectes. Le zonage suit le ruisseau adducteur jusqu’à sa source, car il joue un rôle de corridor écologique notamment pour le déplacement et l’hivernage des cistudes afin de rejoindre les deux retenues situées en amont. Les prairies situées à proximité (queue et rive droite d’étang, aval de digue...) y sont incluses en tant que zones privilégiées pour la ponte des cistudes.