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Ce site est constitué de six étangs de faible superficie (moins de 1 ha), d’un grand lac de 11 ha créé pour l’irrigation en 1989 et d’une mosaïque de milieux associés : landes, prairies, boisements riverains, parcelles cultivées en vignes et grandes cultures. Situé sur le territoire des sables fauves du bas Armagnac sur un sous-bassin versant de l’Izaute, ce complexe de plans d’eau connectés entre eux par le ruisseau de Castillon et ses affluents est intéressant notamment pour la Cistude d’Europe. Ces points d’eau de superficie, de profondeur et de configuration différentes sont complémentaires. Ils représentent à la fois des lieux d’activité, d’hivernage et de reproduction de la Cistude d’Europe, dont plusieurs individus sont régulièrement observés. La proximité de zones herbagères comme les jachères et les prairies situées en bordure des étangs est favorable au développement des cistudes en tant que zones privilégiées pour la ponte. Les queues et les berges boisées de ces étangs constituent de véritables niches écologiques, zones de quiétude favorables à l’hivernage et à l’activité des cistudes.
Les bois qui bordent les ruisseaux adducteurs ainsi que les boisements situés en queues d’étangs méritent d’être conservés pour préserver la qualité de l’eau notamment. En effet, ils jouent un rôle tampon vis-à-vis des risques d’arrivées d’intrants et de matières en suspension dans le ruisseau adducteur, limitant ainsi le comblement rapide des étangs.
Au niveau des boisements également, on note la présence de Chêne tauzin (Quercus pyrenaica) et de Chêne liège (Quercus suber), tous deux déterminants.
Des compléments de prospection seraient à envisager sur le site en ce qui concerne la flore, l’entomofaune, les amphibiens et les mammifères tels que les chauves-souris ou les mustélidés.
Le Ragondin et l’Écrevisse de Louisiane sont présents sur le site. Des impacts sur les berges, les digues et la végétation hygrophile ont été constatés. Ces modifications mettent en péril l’état de conservation des étangs et leur rôle d’habitat d’espèces patrimoniales.
Les limites de ce site englobent les étangs du ruisseau de Castillon et leurs boisements riverains situés en amont, le long des ruisseaux adducteurs qui jouent un rôle de corridors écologiques notamment pour le déplacement et l’hivernage des cistudes. Les jachères enherbées et les prairies situées en aval de digue et de part et d’autre des étangs y sont incluses en tant que zones privilégiées pour la ponte des cistudes. Les boisements à Chêne-liège et Chêne tauzin jouxtant le site ont été englobés.
