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Ce site est constitué d’un ensemble de prairies naturelles et semi-naturelles inondables en bord de Gimone.
Soumises à un régime plus ou moins régulier d’inondations, et très anciennes, elles constituent des écosystèmes originaux, avec une biodiversité spécifique :
- des communautés végétales de zones humides : zones de prairies humides et prairies longuement inondables à Eleocharis, à joncs et nombreux carex, présentant des petites zones de mégaphorbiaies ;
- avec une flore de prairie particulièrement riche associant des espèces « fourragères » à des espèces semi-aquatiques ; certaines sont très rares, comme la Jacinthe romaine (Bellevalia romana), protégée nationalement, et l’Orchis incarnat (Dactylorhiza incarnata subsp. incarnata) ;
- des insectes, araignées et autres invertébrés très nombreux à vivre dans ces milieux herbeux humides exempts de pesticides, entre autres sauterelles, criquets, grillons, mantes, libellules, papillons... Une espèce d’insecte patrimoniale y a été recensée, protégée au niveau national et relevant de la directive «Habitats », le Cuivré des marais (Lycaena dispar]).
Ces prairies inondables et les abords de la rivière forment un ensemble bocager remarquable, avec de nombreux gros arbres, de multiples haies, des mares, des fossés, des chemins creux, associés à de vieux ouvrages bâtis de petite hydraulique (canaux, écluses, clapets..), et constituent en outre une composante importante du patrimoine culturel et paysager de la vallée.
Menacées par la conversion en champs cultivés ou peupleraies, ces prairies inondables méritent une attention particulière.
Ce sont les prairies inondables situées dans le lit majeur et repérées sur orthophotographies en 2005, puis inventoriées sur le terrain en 2006, qui sont les bases de la délimitation de la zone. Celle-ci comprend aussi les bords de la rivière et les boisements limitrophes, ainsi que quelques champs cultivés, par logique de continuité fonctionnelle.
