Cette ZNIEFF couvre le lit mineur du fleuve Adour sur sa partie montagnarde en amont de Campan (65). Les principaux ruisseaux affluents sont inclus pour leur partie aval.
Le fleuve Adour prend sa source dans le massif du pic du Midi de Bigorre, où il est alimenté par deux cours d’eau du même nom : l’Adour du Tourmalet et l’Adour d’Arizes.
Un cortège de plantes des milieux paratourbeux à tourbeux est bien représenté sur les bords des cours d’eau de ce site, notamment au niveau des sources et dans le fond du vallon de La Mongie. Dans ce dernier, la convergence des ruisselets donne naissance à des « radeaux à Menyanthes trifoliata et Potentilla palustris », habitat tourbeux déterminant, avec la présence également de sphaignes (Sphagnum sp.) et de Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), espèce protégée au niveau national.
D’autres espèces affectionnant les milieux frais et humides poussent le long des cours d’eau : la Valériane des Pyrénées (Valeriana pyrenaica), la Prêle panachée (Equisetum variegatum), la Benoîte des Pyrénées (Geum pyrenaicum), le Liondent de Dubois (Leontodon duboisii), la Sagine des Pyrénées (Sagina saginoides subsp. pyrenaica) et l’Épipactis des marais (Epipactis palustris).
Deux mammifères semi-aquatiques sont connus sur l’amont de l’Adour : la Loutre d’Europe et le Desman des Pyrénées. Ce dernier, endémique des Pyrénées et de la péninsule Ibérique, est strictement inféodé aux cours d’eau de montagne.
L’Euprocte des Pyrénées est un amphibien endémique de la partie montagneuse des Pyrénées, où il vit dans les cours d’eau.
Comme pour les autres cours d’eau pyrénéens, la Truite commune constitue l’essentiel des peuplements piscicoles du site, où peu d’autres poissons sont indigènes.
Une petite libellule, le Leste fiancé (Lestes sponsa), a été contactée sur les bords de l’Adour. Cette espèce fréquente habituellement les milieux paratourbeux dans lesquels se développe sa larve.
Cette ZNIEFF couvre le lit mineur du fleuve Adour sur sa partie montagnarde en amont de Campan (65). La partie aval des différents tributaires de l’Adour est intégrée à la ZNIEFF, formant ainsi un chevelu. Les parties amont et sources de ces tributaires sont comprises dans les ZNIEFF de type « massif ». Pour l’Adour de Payolle, seule la partie située en aval de sa confluence avec la Gaoubole appartient à la ZNIEFF, tandis que l’Adour de Gripp est presque entièrement dans la zone.
De façon générale, la zone comprend 5 m de part et d’autre du lit mineur. Elle est localement étendue aux enjeux floristiques et aux habitats riverains susceptibles d’être utilisés par le Desman sur les tronçons qui ont fait l’objet d’observations de cette espèce.