Cette ZNIEFF se situe à l'extrémité est de la Haute-Garonne, au coeur du Lauragais, sur la commune de Vaux. Elle recouvre, sur près de 48 ha, plusieurs coteaux qui bordent le ruisseau des Rotis et un coteau à l'est du lac de Vaux. Cet ensemble de coteaux calcaires secs est composé de différents affleurements, souvent très rapprochés, et formant une certaine continuité linéaire. Ce territoire est très intéressant de par la diversité d'habitats remarquables (landes à genévriers, matorral calciphile à Quercus sp., garrigues à Helianthemum et Fumana et pelouses du Xerobromion) regroupés sur les versants des coteaux.
Ces coteaux possèdent un cortège de plantes à tendance méditerranéenne, anciennement déterminantes : le Bugle petit-pin (Ajuga chamaepitys), l'Aster à feuilles d'osyris (Aster linosyris), la Carline en corymbe (Carlina corymbosa), la Catananche bleue (Catananche caerulea), le Cirse acaule (Cirsium acaule), le Chèvrefeuille de Toscane (Lonicera etrusca), la Mâche à fruits velus (Valerianella eriocarpa) et le Pallénis épineux (Pallenis spinosa), la Lavande à larges feuilles (Lavandula latifolia) ou la Scorsonère en lanières (Scorzonera laciniata).
On peut noter la richesse remarquable du coteau situé à l'extrême nord de la zone et qui borde le lac de Vaux puisqu'il regroupe tous les habitats intéressants présents dans la ZNIEFF et près de 14 espèces d'orchidées.Ces coteaux sont souvent entourés ou bordés par des zones de cultures plus ou moins intensives qui, suivant leur relation plus ou moins directe avec le calcaire dur, sont plus ou moins intéressantes pour la flore. Notons la présence dans ces parcelles de plantes messicoles comme l'Adonis d'automne (Adonis annua), la Passerine annuelle (Thymelaea passerina) ou la Nigelle de France (Nigella hispanica), espèce protégée au niveau national.
Chez la faune, les enjeux sont essentiellement entomologiques. Bien que des inventaires complémentaires soient nécessaires pour mieux appréhender la diversité locale, il faut souligner la présence d’un beau cortège de papillons déterminants caractéristiques des zones xérothermophiles, avec l’Azuré du serpolet (Phengaris arion), espèce protégée, l’Azuré de l’esparcette (Polyommatus thersites), le Sylvandre (Hipparchia fagi) ainsi que 4 zygènes méditerranéennes inféodées à la Badasse (Lotus dorycnium), la Zygène cendrée (Zygaena rhadamanthus), également protégée au niveau national, la Zygène de la lavande (Zygaena lavandulae), la Zygène d’Occitanie (Zygaena occitanica) et le Procris vert brillant (Asdcita mannii). La présence d’autres papillons à enjeu reste fort possible.
Chez les odonates, notons la présence d’une petite population d’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) dans les parties ouvertes du ruisseau des Rotis, protégée au niveau national.
Citons enfin la présence du Charançon du Laser (Liparus dirus), espèce localisée dans la région, qui apprécie les pelouses et ourlets calcicoles à Laserpitium.
Chez les oiseaux, il faut citer la présence de la Fauvette mélanocéphale (Sylvia melanocephala) dans les fourrés thermophiles parsemant les pentes des coteaux. On y retrouve également la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), dont la nidification est certaine. Bien que non déterminant en zone sud-ouest, le Guêpier d’Europe (Merops apiaster) est nicheur sur site. Au moins trois couples nichent dans un petit talus en terre sur le coteau le plus au nord. Enfin, le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) est régulièrement observé en chasse sur la zone. Cependant, aucune donnée ne confirme la nidification d’un couple sur le périmètre.
Cette ZNIEFF comprend plusieurs coteaux qui bordent le ruisseau des Rotis et un coteau à l’ouest du lac de Vaux. Les affleurements de calcaire dur et les pelouses sèches qui s’y trouvent concentrent de nombreuses espèces floristiques déterminantes. Les frontières suivent donc les limites de ces ensembles à fort intérêt naturaliste qui contrastent avec les cultures intensives sur sol marneux existant autour. Le lac artificiel de Vaux qui ne présente aucun intérêt naturaliste répertorié à ce jour a été exclu du contour ; la ZNIEFF apparaît ainsi disjointe.