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Cette ZNIEFF se situe à la frontière du département de la Haute-Garonne et de l’Aude, au cœur du Lauragais, sur la commune d’Avignonet-Lauragais. Elle englobe, sur 40 ha, plusieurs versants de coteaux en rive droite de l’Hers-Mort (200 m d’altitude). L’exposition au sud et le substrat calcaire favorisent des formations végétales thermophiles et calcicoles. Deux types de végétation intéressants agencés en mosaïque y sont présents : des landes, fruticées et pelouses sur les coteaux secs, et des marges de végétation spontanée autour des parcelles agricoles.
Plusieurs habitats déterminants formant de nombreux micro-milieux différents ont été recensés sur les coteaux. Les formations arbustives se décomposent en landes à Genévrier, matorral calciphile et garrigues à Helianthemum et Fumana, tandis que les pelouses du Xerobromion composent les milieux ouverts. Ces petites entités recèlent un grand nombre d’espèces végétales intéressantes et déterminantes (une vingtaine). Parmi celles-ci, on trouve des espèces méditerranéennes comme la Stéhéline douteuse (Staehelina dubia), la Luzerne de Pourret (Medicago hybrida) ou la Lavande à larges feuilles (Lavandula latifolia) par exemple. Un important cortège de plantes ayant des conditions écologiques similaires accompagne ces espèces phares. Il y a aussi de nombreuses orchidées (mais non déterminantes) dont l’Ophrys jaune (Ophrys lutea), l’Orchis casqué (Orchis militaris) et un hybride avec l’Orchis homme-pendu (Orchis anthropophora). Notons également la présence du Chêne vert (Quercus ilex) et du Nerprun alaterne (Rhamnus alaternus) pour la strate arborée. Les parcelles de cultures assez intensives sont souvent bordées par des franges en jachère ou moins cultivées où la flore messicole côtoie celle des coteaux secs. Ces milieux sont souvent d’une grande diversité, et hébergent des plantes à fort intérêt patrimonial. Notons par exemple la Nigelle de France (Nigella gallica), une messicole protégée au niveau national, ou encore la Fumeterre de Vaillant (Fumaria parviflora), qui est peu commune aux alentours de Toulouse. Ces coteaux et ces marges de cultures riches en messicoles sont susceptibles d’abriter d’autres groupes intéressants : reptiles (notamment le Seps strié), insectes, oiseaux...
Cette ZNIEFF est centrée sur des coteaux secs calcaires. Les limites sont basées sur la répartition des habitats intéressants qui les composent (pelouses, landes), ou en tant qu’habitats d’espèces déterminantes. Certaines parcelles cultivées ont été prises en compte dans ce zonage, car ce sont des secteurs à la fois riches en messicoles et qui possèdent des limites floues et diffuses avec les habitats déterminants des coteaux. Les parcelles de cultures intensives ont, dans la mesure du possible, été exclues du périmètre.
