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Ce site, est localisé en rive droite de la Gesse à cheval sur un long escarpement rocheux, formant un coteau sur plusieurs kilomètres. Ce relief est dû à l’existence de niveaux géologiques assez durs, principalement des terrains calcaires de la fin du Secondaire (Maestrichtien) et du début du Tertiaire (Danien), sur lesquels reposent des éléments détritiques, colluvions et autres dépôts de pentes, ou formations de loess (déposées par le vent) estimées du Würm final. Au pied de cet escarpement s’étalent, en terrasses, des terrains alluviaux modernes constitués des sables et graviers déposés par la Gesse. On signale également ici et là quelques gîtes fossilifères.
Bien que l’on ne dispose pas de description des milieux déterminants, on peut citer la présence de boisements dominés par le Hêtre (Fagus sylvatica) et le Chêne pédonculé (Quercus robur), et accompagnés par le Charme (Carpinus betulus) servant de support à une flore de type atlantico-montagnard et calcicole. Les petits éléments de parois rocheuses, dont certains sont vraisemblablement dus à la présence d’anciennes carrières, ne présentent pas vraiment une végétation spécifique. En revanche, les prairies peuvent être rattachées, soit pour certaines à des prairies fraîches à humides oligotrophes (bas de versants, bords de la Gesse), soit à des prairies à végétation calcicole de type Mesobromion (terrasses en haut de versants).
Parmi les espèces présentes, on relève, au niveau des prairies, la Trompette de méduse (Narcissus bulbocodium), qui est ici en limite, au nord-est de son aire pour la partie pyrénéenne du bassin aquitain. Cette espèce de milieux oligotrophes et nécessitant des prairies non drainées voisine avec la Courtillière commune (Gryllotalpa gryllotalpa), orthoptère en régression dans la région, qui nécessite en général des sols riches en matière organique. Les milieux boisés frais de bas de versants abritent le Hêtre ainsi que le Lis martagon (Lilium martagon), très bien représenté sur certaines parties du site. Les parois rocheuses servent de lieu de nidification au Faucon pèlerin (Falco peregrinus), alors que le Milan royal (Milvus milvus) occupe également les pentes boisées.
On constate que ce site, bien qu’il soit encore peu connu, offre diverses richesses naturelles dont l’intérêt est amplifié par certaines caractéristiques qui le rapprochent des milieux montagnards.
La zone est délimitée sur la base du rapprochement entre trois types d’éléments d’intérêt naturel : les premiers liés à un fort escarpement rocheux, les deuxièmes à des prairies disposées en pied et en haut de versants, les troisièmes à des végétations forestières occupant le pied de pentes boisées orientées au nord. Elle s’organise donc autour d’un versant, avec une partie du replat sommital et une partie de la plaine alluviale située au pied.
