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La ZNIEFF se situe sur la commune de Lamarque-Pontacq, au sud-est du village. Cette zone humide est à la marge ouest du plateau de la lande de Gabatailla. Cette dernière est aujourd’hui intensément cultivée, principalement en maïs. L’ensemble de la zone se trouve sur une terrasse d’alluvions rattachée à des dépôts morainiques des glaciations du Quaternaire. C’est ainsi que de nombreux galets, parfois assez gros, jonchent le sol de la zone humide, ce qui lui donne un aspect original. Ce secteur des Hautes-Pyrénées bénéficie d’un climat de type océanique.
Le site est principalement composé de communautés à Rhynchospore blanc (Rhynchospora alba). C’est un milieu pionnier notamment des surfaces naturellement érodées par le ruissellement. Cet habitat est localement bien représenté. Le plateau de Ger dans les Hautes-Pyrénées ou encore la Montagne Noire dans le Tarn sont des lieux où cet habitat est encore bien présent. Les conditions océaniques nécessaires à son développement limitent son aire de répartition sur le territoire de Midi-Pyrénées. De nombreuses espèces caractéristiques de ces milieux sont présentes sur le site. C’est ainsi que l’on peut observer le Rossolis intermédiaire et le Rossolis à feuilles rondes (Drosera intermedia et Drosera rontundifolia), protégés nationalement, le Millepertuis des marais (Hypericum elodes), protégé régionalement, ou encore le Mouron délicat (Anagallis tenella). Ce cortège floristique est très bien représenté, parfois par plusieurs centaines de pieds, ce qui ajoute à l’intérêt de cette zone.
Une végétation très hygrophile se développe le long des différents suintements (gazons à Eleocharis) avec la présence du Potamot à feuilles de Renouée (Potamogeton polygonifolius) et du Scirpe à nombreuses tiges (Eriophorum polystachion), protégé au niveau régional.
La Gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe) vient enrichir le cortège floristique du site. C’est une plante qui se raréfie au même titre que les zones tourbeuses ou paratourbeuses.
Le milieu circonscrit dans la ZNIEFF est dans un état de conservation remarquable. Des mesures de gestion inappropriées peuvent rapidement détériorer de façon irrémédiable ces milieux à l’équilibre fragile (drainage, engrais, écobuage, surpâturage, canalisation des écoulements d’eau...). Les menaces les plus importantes sur ce site sont la généralisation de l’écobuage, qui est réalisé ici ponctuellement, et une forte détérioration des eaux de ruissellement due aux itinéraires culturaux des parcelles en amont.
Les contours sont basés sur la répartition des milieux humides et des espèces déterminantes qui y sont associées, ainsi que sur des critères fonctionnels. Cette petite tourbière est alimentée en eau d’une part par une source et de nombreuses petites résurgences du versant sud de la zone humide, et d’autre part par les eaux issues du plateau de la lande de Gabatailla et drainées par le ruisseau.
La bande boisée qui jouxte la tourbière joue un rôle de filtre vis-à-vis des intrants issus des parcelles cultivées adjacentes.
Du nord à l’est, le contour de la zone marque la limite avec les cultures de maïs et les prairies artificielles, et au sud la limite suit la piste qui longe la tourbière.
