Située dans le pays d’Auch, cette zone est une mosaïque de milieux en coteaux, comprenant prairies de fauche, cultures, bosquets et haies ainsi que des parcelles localisées de pelouses sèches calcicoles. Quelques ruisseaux sont présents en fond de vallon. Cette structuration en mosaïque est intéressante pour la faune, qui peut trouver à la fois des refuges (haies, bois), mais aussi des places de chasse plus ouvertes (cultures).
La présence de quelques pelouses sèches calcicoles laisse présager une flore à affinités méditerranéennes et des habitats spécialisés. Aucune donnée dans ce sens n’est pourtant connue sur le site. Il semble que des investigations complémentaires seraient opportunes.
L’intérêt du site est donc essentiellement basé sur la présence d’espèces animales déterminantes.
La Barbastelle, une espèce de chauves-souris à fort enjeu patrimonial est présente en gîte. Là aussi, des prospections complémentaires permettraient de déterminer s’il s’agit d'une espèce en reproduction sur le site. La mosaïque de milieux favorise en effet la diversité en insectes, base de l’alimentation de cette espèce.
Un cortège d’oiseaux caractéristiques des agrosystèmes est également présent : Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), Chouette chevêche (Athene noctua), Petit-duc scops (Otus scops), Tourterelle des bois (Streptopelia turtur) et Huppe fasciée (Upupa epops) ont été répertoriés. Il s’agit là encore d’espèces principalement insectivores, leur présence étant étroitement liée à la faune entomologique disponible en tant que biomasse alimentaire.
Un couple de Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) évolue également sur cette zone, chassant entre prairies de fauche et cultures.
D’un point de vue entomologique, les prospections menées ont mis en avant 2 espèces d’orthoptères (non déterminantes) : la Decticelle des roselières (Pholidoptera femorata), une espèce xérophile qui se rencontre dans les pelouses sèches à faciès d’embuissonnement, et le Phasme gaulois (Clonopsis gallica gallica). Ce dernier, comme toutes les espèces de phasmes, est rarement observé si l’on n’utilise pas des techniques spécialisées d’échantillonnages. Il se rencontre dans le même type d’habitat que Pholidoptera femorata, et la présence de ces deux espèces au sein des pelouses calcicoles du site montre la tendance à la fermeture de celles-ci. Des investigations complémentaires sur ce groupe seraient intéressantes.
Les limites de la ZNIEFF ont été définies selon la répartition des espèces de faune et de flore déterminantes connues et de leur espace vital, mais aussi en fonction de la présence des habitats de prédilection des espèces. Ont été exclus, dans la mesure du possible, les milieux fortement anthropisés (village), les grandes cultures et les plantations d’arbres.