Il s’agit d’un ensemble de prairies de fauche, pré-vergers et bois, autour du village de Sengouagnet, bordé par une rivière et une ripisylve. L’ensemble se situe entre 470 et 720 m d’altitude à l’étage collinéen. Les pré-vergers fournissent de la nourriture (fleurs des prés et des arbres) aux adultes des insectes en général et des syrphes en particulier, se développant dans les milieux environnants. Ces pré-vergers comprennent de vieux arbres marqueurs de pratiques en régression, intéressantes pour la survie d’espèces rares de syrphes comme Brachypalpus laphriformis ou Temnostoma bombylans. Parmi les espèces de syrphes patrimoniales, certaines comme ces deux dernières sont totalement dépendantes de la présence de très vieux arbres encore vivants (leurs larves se développant pour la première espèce dans la matière organique des cavités humides des vieux arbres, et pour la seconde pendant deux ans dans du bois solide mais avec des racines pourrissantes). Elles sont donc également indicatrices de ce type de micro-habitats. Elles se développent dans les pré-vergers ou dans les forêts environnantes, et se nourrissent à l’état adulte dans les prairies ou les pré-vergers. Psilota anthracina, Xanthogramma laetum, Platycheirus sticticus et Rhingia rostrata sont des espèces vivant en forêt, et elles profitent aussi des prairies et vergers imbriqués dans le paysage. Chrysotoxum elegans et Paragus flammeus sont des espèces de milieux ouverts se développant dans des espaces peu intensifs en voie de raréfaction comme les prairies de fauche de montagne avec peu de pâturages. Cet ensemble offrant des espaces pour la reproduction et la nutrition de syrphidés joue un rôle important dans le maintien d’espèces patrimoniales.
Les contours englobent un ensemble de prairies, vergers et forêts répartis de part et d’autre du ruisseau du Ger au niveau de Sengouagnet, habitats de plusieurs espèces déterminantes de syrphes.