La ZNIEFF, qui s’étend sur un linéaire d’environ 20 km sur l’Arac, du Port à sa confluence avec le Salat, comprend également une grande partie de ses affluents, dont les ruisseaux d’Aleu et de Régudé. Les altitudes extrêmes se situent entre 900 et 470 m pour la ZNIEFF concernée. Le régime de l’Arac est principalement nival, avec tout de même une composante pluviale importante. La seule centrale hydroélectrique se situe en amont de la ZNIEFF, sur la commune du Port. Le linéaire prend essentiellement en compte le lit mineur, et intègre quelques habitats en connexion directe avec les cours d’eau tels que les forêts riveraines, quelques prairies et certains bas de versants boisés. Ces derniers accueillent plusieurs espèces déterminantes de flore. L’Iris fétide (Iris foetidissima) et le Lis des Pyrénées (Lilium pyrenaicum) sont présents dans les ourlets et clairières tandis que le Muflier asaret (Asarina procumbens) se rencontre régulièrement dans les interstices des rochers siliceux apparents. On peut également noter des populations dispersées de 4 espèces de sphaignes (Sphagnum denticulatum, Sphagnum girgensohnii, Sphagnum papillosum et Sphagnum subnitens) à proximité de la rivière, dans des zones forestières humides. Cette ZNIEFF est remarquable du fait d’un site exceptionnel de lichen saxicole (qui vit dans les rochers), calcifuge et sidérophile (ayant une affinité pour le fer) : Rhizocarpon furfurosum. Il s’agit de la seule station française connue de ces communautés. Concernant la faune, un des enjeux majeurs de cette ZNIEFF est le Desman des Pyrénées, petit mammifère semi-aquatique endémique des Pyrénées et du quart nord-ouest de la péninsule Ibérique, particulièrement original dans tous les aspects de sa biologie. Étroitement adapté à la vie semi-aquatique, il peuple des cours d’eau à régime hydrologique de type nival de transition à pluvio-nival, dans des massifs montagneux ou de piémont recevant une pluviométrie annuelle supérieure à 1 000 mm. Toutes les perturbations pouvant affecter le fonctionnement des cours d’eau et notamment le fonctionnement hydrologique sont préjudiciables à l’espèce. La pollution, la gestion piscicole, les sports aquatiques, etc. constituent autant de facteurs pouvant affecter de manière négative l’espèce et son habitat. Sur le site, les indices de présence sont fréquemment observés, et les données suffisamment nombreuses pour permettre de considérer l’importance de ce cours d’eau par rapport à l’espèce. Cette ZNIEFF joue un rôle fonctionnel évident en assurant la connexion avec les habitats aquatiques des autres ZNIEFF situées en amont et en aval. En phase d’extension depuis la fin des années 1990, la Loutre d’Europe est également présente sur le site. Il s’agit d’une espèce très adaptée à la vie semi-aquatique mais à régime alimentaire essentiellement piscivore, et qui ne présente pas les mêmes exigences que le Desman des Pyrénées. Parmi les mammifères, le Putois est également connu sur le site. D’autres espèces, non déterminantes, comme le Cincle plongeur ou la Truite, sont bien représentées et contribuent à l’intérêt de cette ZNIEFF. Le cours d’eau est susceptible d’abriter d’autres espèces déterminantes parmi, notamment, l’entomofaune (éphémères, odonates), les poissons, les amphibiens et les mammifères. Des recherches spécifiques pourraient porter notamment sur la Musaraigne aquatique (Neomys fodiens) et la Musaraigne de Miller (Neomys anomalus).
Cette ZNIEFF concerne le réseau hydrographique de l’Arac, en aval du Port, y compris ses affluents ne faisant pas l’objet par ailleurs de ZNIEFF de type 1. Elle correspond donc essentiellement à l’habitat de deux espèces de mammifères semi-aquatiques : le Desman des Pyrénées et la Loutre d’Europe, et joue un rôle de connexion important avec les affluents inclus dans les ZNIEFF contiguës. De façon générale, la zone comprend 5 m de part et d’autre du lit mineur et est localement étendue aux habitats riverains susceptibles d’être utilisés par le Desman ou la Loutre sur les tronçons qui ont fait l’objet d’observations de ces espèces. Quelques milieux attenants (bas de versants forestiers) recelant plusieurs espèces déterminantes de flore ont également été pris en compte.