Entre le Canal du Midi (patrimoine mondial UNESCO) et le campus de l’université Paul Sabatier, la zone du bois de Pouciquot ne constitue pas un « îlot de verdure » quelque peu isolé en contexte urbain, mais bien au contraire une authentique pénétration de biodiversité extra-urbaine dans Toulouse, via les friches et boisements spontanés jouxtant les berges du Canal du Midi. Cela ne signifie évidemment pas des allers et retours permanents de faune et de flore entre le bois de Pouciquot et la proche campagne (comme le terme approximatif de « corridor », que nous n’emploierons pas ici à dessein, pourrait le laisser supposer), mais la persistance d’une bande d’habitats de faune et de flore s’étendant en quasi-continuité de la proche campagne au bois de Pouciquot. Composée d’une mosaïque d’habitats terrestres et aquatiques (bois, broussailles, herbes hautes, clairières, lisières, mares...) rarissime en contexte urbanisé, cette zone héberge notamment une herpétofaune et une batrachofaune remarquablement riche et diversifiée : Triton palmé, Triton marbré, Salamandre tachetée, Crapaud accoucheur, Grenouille agile, complexe des Grenouilles « vertes » (Pelophylax sp.), Couleuvre verte et jaune, Couleuvre à collier, Lézard vert et Lézard des murailles. Il convient de souligner le fait que la richesse faunistique de cette zone doit beaucoup à l’entretien à la fois très ponctuel et très raisonné qui a été assuré jusqu’ici, entretien privilégiant la dynamique naturelle et permettant le maintien d’une grande diversité de faciès. Cette zone perdrait une grande partie de sa biodiversité si elle venait à épouser une vocation de « zone verte » imposant un entretien plus aseptisant pour des motifs esthétiques ou sécuritaires (débroussaillage, abattage des arbres morts, aménagements divers, etc.).
La délimitation de cette ZNIEFF correspond aux habitats favorables au cortège d’amphibiens. D’une manière générale, les contours suivent la limite entre les habitats naturels et les zones urbanisées.