Ensemble constitué de zones humides de type soligène (dépendant d’un écoulement d’eau) d’environ 155 ha, sur des sols tourbeux à paratourbeux, situées dans le talweg du ruisseau du Falcou depuis sa source sur le versant du mont Roucous jusqu’au secteur où la rivière devient encaissée avant sa confluence avec l’Agout.
Il s’agit de formations tourbeuses actuellement peu turfigènes (peu de végétation produisant de la tourbe) qui présentent surtout des tourbes sapriques (moins fibreuses).
Les habitats naturels déterminants de ces zones humides sont dominés par des formations de bas-marais acides et de prairies humides atlantiques à Molinie. On notera particulièrement la présence de populations de sphaignes (buttes, tapis) avec des influences montagnardes (communautés à Scirpe cespiteux [Trichophorum cespitosum], Linaigrette engainante [Eriophorum vaginatum], communautés à Rhynchospore blanc [Rhynchospora alba], Trèfle d’eau [Menyanthes trifoliata] et Ossifrage [Narthecium ossifragum] en très bon état de conservation sur ce site).
La diversité floristique comprend des espèces classiques des tourbières subatlantiques avec influences montagnardes marquées, mais rares à l’échelle du département (seulement 0,3 % des surfaces du département peuvent les accueillir). On y trouve entre autres plusieurs stations d’espèces très rares dans le département : la Linaigrette engainante (Eriophorum vaginatum), le Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata), le Rhynchospore blanc (Rhynchospora alba), le Scirpe cespiteux (Trichophorum cespitosum), mais aussi des sphaignes comme Sphagnum fallax et Dicranum spurium (P. Boudier, 1990). On notera la présence d’une station de Spiranthe d’été (Spiranthes aestivalis) (3 stations dans le département) découverte en 1990, en déclin depuis et non revue depuis 1995.
Pour la faune, on note la présence du Lézard vivipare ainsi que celle d’un orthoptère, la très discrète Courtillière commune (Gryllotalpa gryllotalpa).
Ces écosystèmes situés en tête de bassin versant assurent en outre des fonctions de régulation du régime des eaux (soutien d’étiage, atténuation des pics de crue).
La limite de la ZNIEFF inclut des zones artificialisées qui ne représentent qu’une fraction du bassin versant hydrologique qui influence la conservation des zones humides du site.
Site incluant les habitats de zones humides et une portion de leur bassin versant topographique arbitrairement limitée par des repères physiques (voirie, pistes, limites de parcelles, points remarquables).