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La ZNIEFF couvre une petite lande sur serpentine bien isolée au milieu des pâturages ainsi que des friches et des boisements connexes ; elle se signale depuis l'autoroute A20 qui la jouxte, par les serpentinites concassées (d'aspect très sombre) qui recouvrent le talus ouest. Cet éboulis héberge la Doradille de Silésie (Asplenium adiantum-nigrum var. silesiacum), espèce serpentinicole patrimoniale qui trouve ici probablement sa plus belle population régionale.
Le site présente un affleurement serpentinique sur lequel on trouve un chaos rocheux de taille relativement réduite. Ce secteur à serpentine (péridotites serpentinisées) et amphibolites à grain moyen est peut-être le moins riche des sites de Haute-Vienne, probablement aussi du fait qu'il s'agisse de celui qui a été le plus altéré. L'intérêt du site reste avant tout géologique. La serpentine est une roche ultra-basique d'origine éruptive qui tranche avec le reste du secteur entièrement gneissique.
La roche a d'ailleurs été exploitée ici par le passé de manière industrielle ce qui a eu pour effet de detruire de nombreux habitats d'intérêt communautaire comme par exemple les groupements sur chaos rocheux. Ces exploitations ont fait disparaître certaines stations d'espèces remarquables comme la Notholène de Maranta connue autrefois sur la lande (secteur de Pierrebrune) qui subsiste encore sur la ZNIEFF. Cette fougère se développe dans les fissures des rochers de serpentine. Le reste de la flore présente moins d'originalité, on retrouve le cortège classique des landes sèches et humides d'autres sites similaires de Haute-Vienne.
Un site Natura 2000 couvre partiellement la zone (FR7401137 - Pelouses et landes serpentinicoles du sud de la Haute Vienne). Les mesures mises en oeuvre par le CEN Nouvelle-Aquitaine en accord avec un exploitant local ont permis le maintien d'un pâturage extensif par un troupeau bovin viande de limousines.
La partie sud du site (non intégérée à la ZNIEFF) a subit des plantations de pins sylvestres qui ont été touchés par la tempête de décembre 1999. Les chablis ont été exportés et des jeunes pins ont été replantés. Les inventaires botaniques traduisent parfaitement que ces plantations sont des préjudices majeurs sur le plan de la biodiversité. Le cortège botanique est alors nettement plus pauvre sur le plan qualitatif et quantitatif.
Au plan faunistique, la présence d'un petit papillon, l'Hespérie du Brome (Carterocaphalus palaemon), mérite d'être signaler. Ce petit papillon reste très localisé aux landes humides en Limousin, de plus sa période de vol très courte (un mois) le rend difficile à voir.
Le périmètre de la ZNIEFF anciennement limité à l'affleurement de serpentine et d'amphibolite ainsi qu'aux praires et landes qui le borde, a été élargi aux zones de friches et de boisements périphériques suite à des prospections, botaniques notamment, qui ont mis en lumière la richesse de ces annexes.
