ZNIEFF 740002774
VALLÉE DU TAURION A LA CONFLUENCE DU RUISSEAU DU PARLEUR (VALLEE DU TAURION)

(n° régional : 87000048)

Commentaires généraux

La ZNIEFF identifie la vallée du Taurion entre le pont de Saint-Martin-Terressus et l'aval du barrage électrique de Chauvant ; elle intègre la partie aval et confluente du Parleur. Cette portion de vallée offre des versants relativement abrupts que ce soit en rive droite ou en rive gauche. La hêtraie à houx est largement dominante laissant place par endroits à la Chênaie-hêtraie à Canche flexueuse, sans réelle déterminisme, les deux venant sur des gneiss leptynitiques que l'on peut voir affleurer çà et là sous forme d'éperons. Quelques talwegs ainsi que la vallée du Parleur offre une Aulnaie à Fougère femelle à la faveur du colluvionnement.  La rive droite en aval immédiat du pont de Saint-Martin offre une large banquette alluviale colonisée par une Aulnaie riveraine acidicline à Laîche allongée. On ne retrouve pas cette configuration ailleurs sur cette section, l’emprise du Taurion s’élargissant très vite, noyant les berges basses ; le profil résultant du déséquilibre hydraulique de la rivière, provoqué par le barrage de Saint-Marc en amont, est un linéaire de berges abruptes où les boisements arrivent en contact direct de l’eau.
La rive gauche est plus altérée que la rive droite du fait de gros patchs de résineux (Douglas), principalement sur les replats sommitaux et les pentes les plus faibles.
La partie aval, en rive droite, a été bouleversée par des aménagements (terrain de moto-cross, déchetterie, excavations liées au barrage).
Au plan botanique, cette portion de la vallée abrite quelques espèces à forte valeur patrimoniale, toutes liées aux talwegs et banquettes alluviales. Cette richesse floristique contraste avec la pauvreté des sous-bois des Hêtraies et Hêtraies-chênaies de pente.

Espèces caractéristiques d’influence atlantique fraîche : Sibthorpie d’Europe, Millepertuis androsème ;

Espèces d’affinité submontagnarde : Pâturin de Chaix, Renouée bistorte, Balsamine ne-me-touchez-pas, Renoncule à feuilles d’aconit, Euphorbe velue ou Doronic d’Autriche.
Sur quelques affleurements rocheux sont signalés le Saxifrage granulé, le Millepertuis à feuilles de linaire ou la Doradille du Nord.

Sur le plan faunistique, la relative préservation de la vallée permet la présence d'espèces de mammifères discrets comme la Loutre ou la Genette. La Loutre est dépendant de la qualité à la fois physico-chimique des zones humides. Elle a également besoin d'avoir un bon du continuum écologique sur le cours d'eau pour s'y établir durablement. La Genette, recherche les bois de feuillus assez âgés,calmes, avec des arbres à cavités où elle peut se reposer. La présence par place des zones de rochers lui offre également des gîtes. L'Autour des palombes (Accipiter gentilis), le Milan royal (Milvus milvus), le Faucon pelerin (Falco peregrinus), le Grand corbeau (Corvus corax) et le Cincle plongeur (Cinclus cinclus) nichent ici.

Commentaires sur la délimitation

Périmètre limité à la vallée qui intègre les coteaux ainsi que leurs talwegs et le ruisseau du Parleur. La limite passe principalement sur la ligne de rupture de pente avec une logique d'exclusion des secteurs enrésinés. La rive gauche du Taurion à proximité du pont de St Martin-Terressus et la rive droite en aval, ont été éliminées du périmètre en raison d'un mitage important (maisons d'habitation, base de loisirs, terrain de moto-cross...).