Le massif des Agriers était un vaste ensemble de landes sèches avec dans les petits vallons humides des hêtraies montagnardes et des fonds tourbeux. Actuellement, il ne reste pratiquement plus de landes et les hêtraies sont réduites à occuper de petits secteurs. L'ensemble du massif a été considérablement planté en résineux, ce qui a obligé à revoir le périmètre de la ZNIEFF à la baisse. L'ancien périmètre couvrait 2700 hectares (1989) alors que seuls 715 ont été retenus dans la mise à jour de l'inventaire. Les milieux remarquables (landes sèches, tourbière et hêtraies) ne sont plus majoritaires sur l'ensemble du site. Les landes sèches sont concentrées dans le secteur de la table d'orientation du Puy Vareyron. Elles sont fortement menacées d'envahissement par les fougères-aigles car elles ne sont plus entretenues par le pâturage par exemple. Les tourbières n'occupent plus que quelques fonds humides autours de petits étangs. Les hêtraies, avec un cortège de plantes montagnardes typiques sont limitées à quelques massifs comme le bois des Coulourières ou le long de quelques routes comme sur la route D79.
Au plan botanique, il faut signaler quelques plantes rares pour le Limousin : Equisetum sylvaticum (prêle des bois, connue que de l'est de la région et protégée), Lycopodium clavatum (protégée en Limousin, qui fréquente les landes sèches), Paris quadrifolia (Parisette, protégée en Limousin qui se rencontre dans les hêtraies montagnardes), Meum athamanticum (protégée également, qui recherche les mégaphorbiaies de type montagnard), Maianthemum bifolium (caractéristique des hêtraies de l'étage montagnard) etc.
Au plan faunistique beaucoup de travail reste à faire cependant, quelques espèces remarquables ont déjà été signalées, principalement parmi les oiseaux : Busard cendré, Cricaète Jean-le-Blanc, Engoulevent, Pipit farlouse. Ces oiseaux sont plutôt inféodés aux milieux ouverts et sont donc fortement menacés sur le secteur.
Périmètre considérablement réduit en raison d'un enrésinnement massif du secteur.