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La ZNIEFF occupe, en sa partie nord, les premiers reliefs méridionaux des monts d'Ambazac, le Mont Gerbassou et le mont des Termes, qui sont des puys gneissiques culminant à un peu plus de 550 mètres. La présence de deux grands domaines historiques, Montmèry et Trasforêt a complètement influencé la physionomie des lieux.
La partie sud intègre l'ancienne ZNIEFF "Les Courrières" (site à chauves-souris des monts d'Ambazac) dont les contours ont été modifiés afin d'exclure certains secteurs très dégradés par l'agriculture et la sylviculture mais aussi afin d'intégrer des secteurs de boisements de feuillus et de prairies qui avaient été omis, notamment à l'ouest (les Vergnes et le Grand Royères).
Jusqu'au début du XXe siècle, la lande était largement dominante ; il n'en reste que des lambeaux à la faveur des talus et de quelques jardins. Le site est, aujourd'hui, principalement boisé. De la hêtraie à Houx, initiale, il ne reste que quelques parcelles ; l'occupation principale est le taillis de châtaigniers ainsi que des plantations d'essences exogènes (Chêne rouge, Mélèze hybride, Sapin, Douglas...). Le long de certaines allées persistent des alignements historiques de chênes pédonculés et de hêtres plus que centenaires. Sur le piémont, la couverture végétale boisée laisse place, par endroits à des prairies bocagères prenant un caractère humide dans les vallons, voire paratourbeux dans les talwegs et les replats.
L'intérêt principal du site réside dans cette intrication de bâti ancien, de boisements hébergeant du gros bois, parfois mort, sur pied ou couché et des prairies mésophiles ou humides ; c'est-à-dire un territoire privilégié de gîte et de chasse pour les chiroptères. On en compte pas moins de 9 espèces dont la Barbatselle d'Europe, le Murin de bechstein, le Murin de Daubenton, le Grand Murin, le Mruin à moustaches, le Murin de Natterer et le Grand et le Petit rhinolophe.
Les autres intérêts sont liés aux micro-mammifères comme le Lérot gris ou le Muscardin ainsi qu'à la présence de chênes et hêtres séculaires sénescents permettent la nidification avérée de la Chouette effraie et du Pic noir. La Pie grièche écorcheur est nicheuse régulière ainsi que le Faucon crécerelle ; la Huppe est nicheuse irrégulière. La présence de souches est favorable à l'hibernation de nombreuses salamandres, qui sont observées régulièrement chaque année.
Le piedmont des monts d'Ambazac constitue également une charnière climatique ; on y observe ainsi la Mante religieuse ou la Gaudinie fragile, espèces thermophiles, dans les prairies mais aussi la Myrtille et le Lycopode en massue dans les landes relictuelles ou le Sureau des montagnes dans les accrus.
Le périmètre de la ZNIEFF intègre principalement les habitats d'espèces déterminantes ainsi que des zones de chasse des chiroptères (prairies, boisements de feuillus, étangs). Il inclut du bâti ancien (XVIIIe à début XXe) mais exclut les extensions urbaines plus récentes. Par ailleurs, la délimitation de la ZNIEFF se calque, pour partie, sur celle du site inscrit du Mont Gerbassou (arrêté ministériel du 29 juillet 1983) et tangeante la grande ZNIEFF de type 1 voisine "Bois et caves de la zone centrale (monts d'Ambazac)".
