La ZNIEFF englobe la vallée du Beuvreix depuis le marais de Coqui jusqu'à la limite des coteaux du Taurion où le Beuvreix se jette en ayant pris le nom de ruisseau du Parleur. Cette petite vallée a gardé, sur la majeure partie de son cours, un relatif degré de naturalité.
La ZNIEFF se compose en deux entités distinctes ; d'une part le marais de Coqui et son continuum de prairies humides, d'autre part la vallée du Beuvreix en aval de la zone urbanisée d'Ambazac.
Le marais de Coqui (en contact avec la bordure est du bourg d'Ambazac) est une vaste prairie para-tourbeuse (gérée par fauche) qui évolue, par places, en micro-tourbières. Cette prairie humide est longée par une ripisylve d'aulnes qui s'élargit en sa partie ouest pour former une aulnaie marécageuse.
Cette prairie offre des faciès à Molinie et Nard avec de fortes densités de Pédiculaire des bois, de Scorsonère humble, de Cirse des anglais ou d'Orchis tâcheté ; les buttons tourbeux hébergent la Violette des marais, la Parnassie, la Linaigrette à feuilles étroites ou encore le Mouron délicat ; la présence de ruisselets est favorable à la Renoncule de Lenormand, plus ponctuellement à la Renoncule à feuilles de Lierre et à la Sibthorpie d'Europe.
Le Beuvreix (autrefois exploité par les orpailleurs) est ponctué de plusieurs moulins, notamment à proximité de la route reliant Les Loges à Nouaillas. Le fond de vallée est boisé en sa partie amont et devient prairial plus en aval. L'encaissement est responsable d'un méso-climat frais qui se traduit par la présence d'espèces telles que l'Euphorbe d'Irlande, le Cerisier à grappes, le Pâturin de Chaix, le Maïanthème à deux feuilles ou le Scille lis-jacinthe. Une Aulnaie se développe dans les niveaux topographiques bas, tandis que sur les banquettes alluviales peu inondables prend place une Chénaie-charmaie acidicline fraîche qui occupe également les bas de pente colluvionnés.
Les coteaux, parfois très pentus, sont occupés par de la Hêtraie-chênaie, plus rarement par de la Chênaie sessiliflore, avec des individus remarquables et présence de bois mort. Quelques escarpements permettent la présence de petites landes sèches et de fragments de pelouses.
La ZNIEFF délimite la vallée du Beuvreix, depuis son débouché des étangs de Jonas et de la Mazaurie jusqu'au coteau du Taurion où une autre ZNIEFF est identifiée (Vallée du Taurion à la confluence du ruisseau du Parleur / 740002774). Le périmètre intègre autant que possible l'impluvium du cours d'eau (coteaux boisés, talwegs transversaux) ; la délimitation fine se faisant principalement sur la naturalité des boisements.