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La Breuilh est un cours d'eau de 19 km de long qui se jette dans la Briance (bassin versant de la Vienne) au niveau de Pierre-Buffière en Haute-Vienne. L'issaure est un affluent en rive droite de la Breuilh. Ces cours d'eau serpentent dans des zones de bocage où domine l'élevage bovin, ce qui n'est pas sans poser des problèmes de piétinement des berges. Heureusement, la ripisylve est bien présente et en relatif bon état, ce qui assure une diversification des écoulements favorables au benthos et aux poissons et une stabilisation des berges.
Dans sa partie médiane ce cours d'eau abrite 3 espèces de bivalves d'eau douce rares et menacés, dont deux sont protégées. Cette ZNIEFF couvre environ 12 km de la Breuilh et 500 m de l'Issaure concernés par ces populations de bivalves.
D'autres espèces liées au cours d'eau oligotrophes peu perturbés fréquentent la ZNIEFF : la Loutre d'Europe (Lutra lutra), le Cincle plongeur (Cinclus cinclus), le Chabot (Cottus perifretum), la Lamproie de Planer (Lampetra planeri) et la Truite commune (Salmo trutta fario). Les abords du lit sont fréquentés par le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) et le Campagnol amphibie (Arvicola sapidus).
L'Issaure ainsi que deux autres cours d'eau du bassin versant de la Breuilh hébergés des populations d'Ecrevisses à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) qui n'ont pas été retrouvées lors des investigations réalisées entre 1993 et 2008 par le Conseil Supérieur de la Pêche et la Fédération des Associations de pêches et de protection des milieux aquatiques de la Haute-Vienne. Autres curiosités astaclologiques du site, la présence dans les années 1990 de l'Ecrevisse à pattes grêles (Astacus leptodactylus) et de l'Ecrevisse à pattes rouges (Astacus astacus) échappées d'étangs où elles avaient été lachées. Elles ont aujourd'hui disparues, certainement supplantées par l'Ecrevisse signal (Pacifastacus leniusculus) et l'Ecrevisse américaine (Foxinius limosus).
Des travaux d'amélioration de la qualité du cours d'eau sont engagés par le Syndicat d'Aménagement du Bassin de la Vienne depuis quelques années. La présence des bivalves patrimoniaux est bien entendu prise en compte dans les phases de préparation et de réalisation des chantiers en rivière.
La zone couvre le linéaire du lit qui abrite les plus importantes populations des 3 espèces de bivalves. Un tampon de 20 mètres de part et d'autres de l'axe du cours d'eau a été appliqué.
