ZNIEFF 820000396
CHAINONS OCCIDENTAUX DES BAUGES

(n° regional: 7306)

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Les Bauges offrent le visage d’un massif-forteresse, ceint d'un rempart de falaises dominant les vallées de 1000 à 1500 m d'un seul jet.

La gorge du Chéran donne accès au cœur du massif depuis l'Albanais, alors que la vaste encolure de Leschaux débouche vers le lac d'Annecy.

Sommets et plateaux périphériques encadrent le vaste bassin intérieur du Chéran.

La structure du relief est typiquement subalpine : faisceau de plis, synclinaux perchés armés par les calcaires massifs, bassins affouillés dans les roches plus tendres.

Le massif des Bauges est circonscrit par des vallées densément urbanisées (agglomérations de Chambéry, Aix-les-Bains, Annecy, Albertville) parcourues par les grandes infrastructures routières.

Présentant une personnalité marquée, très verdoyant, il conserve une forte empreinte montagnarde. Son paysage a été modelé par une intense activité paysanne, héritée des défrichements pionniers œuvre des ordres religieux.

Le rebord occidental du massif présente de vigoureuses falaises, qui tranchent la longue voûte du Semnoz pointant vers Annecy et les vastes plateaux inclinés du Revard ou du Margériaz.

Les parties plus basses sont tapissées de forêts, l’eau et le temps y ont sculpté un important réseau de gouffres et de galeries, particulièrement apprécié des spéléologues.

L’ensemble présente ainsi un grand intérêt botanique, avec un riche cortège d’espèces montagnardes (aconits, Cyclamen d’Europe, Sabot de Vénus, Lycopode en massue, Primevère oreille d’ours…), inféodées aux zones humides (laîches, rossolis, Scheuchzérie des marais, Scirpe de Hudson…), ou aux pelouses sèches (Aster amelle, Fétuque du Valais, orchidées…).

L’avifaune combine des éléments montagnards (Chevêchette d’Europe, Tétras-lyre…) ou méridionaux (Hibou Petit-duc).

Le secteur abrite enfin un karst caractéristique des Préalpes du nord. Ce type de karst est caractérisé par l’épaisseur considérable des stratifications calcaires, l’ampleur des phénomènes de dissolution, l’incidence des glaciations quaternaires (calottes glaciaires sommitales, épaisses langues glaciaires)…

Le zonage de type II souligne les multiples interactions existant au sein de cet ensemble, dont les espaces les plus représentatifs en terme d’habitats ou d’espèces remarquables sont retranscrits à travers plusieurs zones de type I (falaises, forêts, pelouses sèches, tourbières…).

Il englobe les éboulis instables correspondant à des milieux faiblement perturbés

Le zonage de type II souligne particulièrement les fonctionnalités naturelles liées à la préservation des populations animales ou végétales :

- en tant que zone d’alimentation ou de reproduction pour de multiples espèces, dont celles précédemment citées ;

- à travers les connections existant avec les autres ensembles naturels voisins du massif des Bauges ;

- il met enfin en exergue la sensibilité particulière de la faune souterraine, tributaire des réseaux karstiques et très dépendante de la qualité des eaux provenant du bassin versant. La sur-fréquentation des grottes, le vandalisme des concrétions peuvent de plus rendre le milieu inapte à la vie des espèces souterraines. Les aquifères souterrains sont sensibles aux pollutions accidentelles ou découlant de l'industrialisation, de l'urbanisation et de l'agriculture intensive.

L’ensemble présente par ailleurs un grand intérêt paysager (il est cité comme exceptionnel dans l’inventaire régional des paysages) géomorphologique, hydrobiologique et climatique et géomorphologique, compte-tenu notamment du développement des formations karstiques.