ZNIEFF 820005252
MONTAGNE DU SEMNOZ

(n° régional : 7426)

Commentaires généraux

Les Bauges offrent le visage d’un massif-forteresse, ceint d'un rempart de falaises dominant les vallées de 1000 à 1500 m d'un seul jet.

La gorge du Chéran donne accès au cœur du massif depuis l'Albanais, alors que la vaste encolure de Leschaux débouche vers le lac d'Annecy.

Sommets et plateaux périphériques encadrent le vaste bassin intérieur du Chéran.

La structure du relief est typiquement subalpine : faisceau de plis, synclinaux perchés armés par les calcaires massifs, bassins affouillés dans les roches plus tendres.

Le massif des Bauges est circonscrit par des vallées densément urbanisées (agglomérations de Chambéry, Aix-les-Bains, Annecy, Albertville) parcourues par les grandes infrastructures routières.

Présentant une personnalité marquée, très verdoyant, il conserve une forte empreinte montagnarde. Son paysage a été modelé par une intense activité paysanne, héritée des défrichements pionniers œuvre des ordres religieux.

Appendice septentrional des Bauges, la montagne du Semnoz culmine à 1699 m au Crêt de Châtillon ; sur le plan géologique, c’est en fait un exemple parfait de « mont » jurassien.

Elle est formée par une voûte anticlinale de calcaires urgoniens, qui plonge doucement vers le nord pour disparaître sous les terrains d’âge Tertiaire et sous les alluvions quaternaires au niveau des quartiers méridionaux d'Annecy.

L’ensemble présente un grand intérêt naturaliste du fait de la présence de certains types d’habitats naturels remarquables (pessières de stations froides…) et d’une flore forestière et saxicole intéressante (Aconit anthora, Cyclamen d’Europe, sabot de Vénus, Lathrée écailleuse, pyroles…).

La présence du Grand Tétras, longtemps attestée, n’est semble-t-il malheureusement plus qu’un souvenir.

Le secteur abrite enfin un karst de type jurassien. Ce type de karst se développe sur un substrat tabulaire ou plissé ; il est caractérisé par l’abondance des dolines, l’existence de vastes « poljé » dans les synclinaux, la formation de cluses, et le développement de vastes réseaux spéléologiques subhorizontaux.

Le zonage de type II souligne les multiples interactions existant au sein de cet ensemble, dont les espaces les plus représentatifs en terme d’habitats ou d’espèces remarquables sont retranscrits à travers plusieurs zones de type I (forêts…)…

Il traduit particulièrement les fonctionnalités naturelles liées à la préservation des populations animales ou végétales :

- en tant que zone d’alimentation ou de reproduction pour de multiples espèces, dont celles précédemment citées ;

- à travers les connections existant avec les autres ensembles naturels voisins du massif des Bauges.

S’agissant du milieu karstique, la sur-fréquentation des grottes, le vandalisme des concrétions peuvent de plus rendre le milieu inapte à la vie des espèces souterraines. Les aquifères souterrains sont sensibles aux pollutions accidentelles ou découlant de l'industrialisation, de l'urbanisation et de l'agriculture intensive.

L’ensemble présente par ailleurs un grand intérêt paysager (il est cité comme exceptionnel dans l’inventaire régional des paysages) et géomorphologique, compte-tenu notamment du développement des formations karstiques.

Commentaires sur la délimitation
Aucune information disponible