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La puissante muraille calcaire qui se déploie sur les bordures méridionales, orientales et septentrionales du Vercors, confère à ce massif un intérêt international tant des points de vue géomorphologique, paysager, que biologique. Le Vercors est le plus grand massif des Préalpes calcaires ; un cinquième de sa surface est occupé par la plaque calcaire (de facies géologique urgonien) des hauts plateaux. Ce plateau karstique est un site de référence en matière d’étude du karst. La végétation n’est pas moins remarquable avec la présence de nombreux habitats naturels de pelouses, de falaises calcaires, de groupements forestiers et d’éboulis secs méridionaux abritant de nombreuses espèces végétales, parfois endémiques (c'est à dire dont l'aire de répartition est limitée à une zone géographique restreinte). Les formations herbeuses que constituent les prairies sèches semi-naturelles sont ici caractérisées par leur richesse en orchidées. Elles font partie des milieux rares en France et en Isère qui nécessitent d'être conservés, voire restaurés. L’Epipactis à petites feuilles est une orchidée difficile à localiser dans les boisements ouverts. On rencontre aussi l’Ophrys abeille, dont le labelle (partie inférieure de la fleur), compte tenu de sa forme en particulier semble conçu comme un leurre pour les abeilles. L'insecte assurera ainsi le transport du pollen d'une fleur à l'autre, et donc la pollinisation de la fleur. Les fleurs de l’Orchis odorant exhalent quant à elles une agréable odeur de vanille. Le labelle de l'Ophrys de la Drôme est couvert d'une pilosité brune dense marquée d'une tâche glabre d'un bleu-violet étincelant : c'est le "miroir". On rencontre aussi l'Ophrys araignée, l'Orchis de Provence, l'Orchis bouc à l'odeur nauséabonde, l'"Homme-pendu" et le Limodore à feuilles avortées, une orchidée saprophyte (c’est-à-dire non chlorophyllienne, et qui exige un substrat organique pour se développer) recherchant les lisières forestières chaudes. Les orchidées de manière générale ont de très petites graines. Leur germination nécessite la présence d'un champignon. Ce champignon doit être présent dans le sol pour que l'orchidée devienne plantule. Il n'est, en effet, pas transporté par la graine. L'association entre les racines de l'orchidée et le champignon, appelée mycorhize, ne persiste pas forcément chez la plante adulte ; bien souvent, cette symbiose mycorhizienne ne joue que très peu de rôle chez les orchidées chlorophylliennes.
