ZNIEFF 820030062
Prairie humide de l’Oursière

(n° régional : 26040016)

Commentaires généraux

L’originalité du pays de Chambaran, au sein du Bas-Dauphiné réside dans son substrat géologique, qui n’a pas d’équivalent dans les régions alpines françaises : la glaise à quartzite. Celle-ci donne des sols très pauvres, plus ou moins acides, recouverts à l’état naturel par une chênaie mixte à Molinie bleue, parcourue par des vallons frais tourbeux à sphaignes. Cette particularité géologique liée à la position biogéographique du Chambaran, en limite d’influence atlantique, explique la présence de nombreuses plantes rares, en limite orientale de leur aire de répartition géographique. Les espèces atlantiques trouvent refuge ici dans les prairies et landes humides issues du défrichement de la forêt et dans les vallons frais, tout comme certaines espèces montagnardes trouvent ici refuge à basse altitude. La prairie humide de l’Oursière abrite ainsi plusieurs espèces remarquables. On y rencontre l’Orchis à fleurs lâches. Le nom de cette orchidée fait allusion à l’aspect de l’inflorescence. Sa floraison très contrastée (d'un rouge-violet foncé avec la partie centrale blanche et non maculée) a lieu vers Pentecôte. La Laîche pauciflore est une espèce assez rare en région Rhône-Alpes. On distingue facilement ses épillets effilés d’un roux très clair piquetant le vert franc de la tourbière. Son inflorescence est pauvre en fleurs, d’où son nom : elle présente seulement une ou deux fleurs mâles au sommet, et deux ou trois fleurs femelles à la base. Enfin, le Carum à feuilles verticillées est une plante à répartition occidentale, qui affectionne les prairies humides acides ; contrairement à ceux de sa cousine, l’Anis des Vosges, ses fruits ne sont pas aromatiques.

Commentaires sur la délimitation
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