ZNIEFF 820030065
HAUTS BASSINS DE L’ALLIER ET DE L’ARDECHE

(n° régional : 0710)

Commentaires généraux

Cet ensemble naturel se situe à cheval sur les bassins versants de la Loire et du Rhône. Il conserve globalement un degré de « naturalité » élevé, et concerne des secteurs forestiers remarquables mais surtout de nombreuses zones humides.

En tête des bassins de l’Allier et de l’Ardèche, il est riche de cours d’eau présentant une faune remarquable. Il joue par exemple un rôle stratégique dans la circulation d’espèces aussi emblématiques que la Loutre, qui amorce depuis peu une reconquête du versant méditerranéen à partir de ses populations occidentales. A ce titre, il est d’ailleurs identifié dans le cadre du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du Bassin Rhône-Méditerranée-Corse.

Le zonage de type II traduit le bon état de conservation général de cet ensemble, au sein duquel la richesse du patrimoine biologique est retranscrite par de vastes zones de type I, délimitant les espaces abritant les habitats ou les espèces les plus remarquables (sources et cours d’eau, landes, zones humides…), dont le fonctionnement est souvent fortement interdépendant.

Le zonage de type II, outre l’importance de ces corrélations, souligne particulièrement les fonctionnalités naturelles liées :

- à la préservation des populations animales ou végétales, en tant que zone de passages et zone d’échanges entre les deux bassins hydrographiques pour certaines espèces liées aux milieux humides (telles que la Loutre), zone d’alimentation ou de reproduction (en particulier pour des poissons tels que le Chabot, l’Ombre commun ou même potentiellement le Saumon atlantique), de nombreux insectes (notamment parmi les libellules et les papillons inféodés aux zones humides et aux milieux d’altitude), des oiseaux parmi lesquels le Grimpereau des bois, le Venturon montagnard ou le Milan royal, des batraciens tels que le crapaud Sonneur à ventre jaune ;

- au régime hydraulique en ce qui concerne les zones humides, dont des tourbières (expansion naturelle des crues, ralentissement du ruissellement, soutien naturel d’étiage, auto-épuration des eaux).

Il illustre également les besoins de certaines espèces (Aigle royal) exigeant un grand territoire vital.

Ce zonage traduit enfin également la sensibilité d’un haut bassin versant riche en sources, qui alimente un ensemble de zones humides et de cours d’eau susceptibles d’abriter des espèces remarquables dont certaines très sensibles (secteurs potentiels de fraie pour le Saumon atlantique sur le versant ligérien).

L’intérêt paysager de cet ensemble naturel est également à souligner.

Commentaires sur la délimitation
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