English Version
Entre Aouste-sur-Sye et Saillans, la Drôme dessine un cours sinueux formé d’une succession de petits méandres. La Drôme peut subir dans ce secteur des crues violentes, changer de lit selon les années, déposer des galets ou ronger les petites falaises des berges. Les boisements de saules et peupliers se développent quelques années, avant d'être emportés par une crue plus brutale que les autres. De belles "ramières" à grands arbres subsistent toutefois par endroit. Le Loriot, le Pic épeichette, le Gobemouche gris et de nombreuses autres espèces (fauvettes, pouillot, mésanges) y vivent. Le lit de la Drôme est occupé par des plages de galets, avec fourrées de saules. Sur ces plages, bien découvertes en été, le Petit Gravelot installe directement ses œufs sur les cailloux. L'espèce niche heureusement avant l'arrivée des vacanciers et de leurs chiens, qui se répandent l'été sur les bancs de galets. Le Castor d'Europe est bien représenté sur cette portion de la rivière. Le Milan royal est un rapace remarquable, à la queue échancrée, et dont le seul nid drômois est connu depuis plusieurs années sur ce site. Le Milan royal se nourrit de campagnols, de poissons morts qu'il découvre en survolant le courant. Le Polygale grêle est une petite espèce aux fleurs rougeâtres. Elle a été observée au début du siècle à Aouste sur le lit de la Drôme. Cette espèce rarissime est inscrite au "livre rouge" de la flore menacée en France, et pourrait un jour être redécouverte sur la Drôme.
