L'intérêt naturaliste majeur de ce site forestier concerne la présence d'un type d'habitat à Pin de Salzmann. En effet, cet arbre représente la seule sous-espèce de Pin noir autochtone dans les Cévennes ; elle paraît s'être différenciée dès l'époque tertiaire. Les autres Pins noirs, celui d'Autriche (Pinus nigra subsp nigra) et le Pin laricio de Corse (Pinus nigra subsp laricio var corsicana) n'ont été qu'introduits récemment dans le secteur. En France, les formations forestières à Pin de Salzmann n'occupent que trois secteurs restreints dans les Pyrénées, le département de l'Hérault (forêt de St Guilhem-le-Désert) et ici, à Malbosc dans la vallée de la Cèze. Leur protection est considérée comme un enjeu prioritaire à l'échelle européenne. Le Pin de Salzmann a souvent été négligé du fait de son port médiocre et de la pauvreté des substrats qu'il colonise (des sols maigres sur une roche sédimentaire très dure : le poudingue). Il a ainsi pu subsister discrètement dans la région. Deux menaces pèsent cependant sur la survie de ces formations forestières rares : la concurrence avec le Pin maritime dans certains secteurs, et l'exploitation des ressources minières locales (gisements aurifères). Enfin, d'anciennes galeries de mines abritent localement des espèces de chauves-souris menacées de disparition en France et en Europe.