Le village de Pont-de-l’Herbasse est adossé contre une petite colline sableuse dominant de soixante-dix mètres la rivière. Ce petit site ne peut pas vraiment être dissocié des collines des balmes de l'Isère, qu'il prolonge à l'ouest : la zone s'inscrit ainsi dans un vaste ensemble de collines de sables molassiques, formant une même unité écologique et paysagère, et constituant un milieu original dont la protection est considérée comme un enjeu européen en matière de conservation des habitats naturels. Les pelouses sableuses de Pont-de-l’Herbasse se couvrent d'un ensemble caractéristique d'espèces (Silène conique, Silène à petites fleurs, Koélérie du Valais, Micropus dressé, Hélianthème des Apennins, Scabieuse blanchâtre, Renoncule de Montpellier...), protégées pour certaines, que l'on retrouve sur les autres collines de la basse vallée de l'Isère. L'Immortelle jaune et le Ciste à feuille de sauge colonisent les sables fixés. L’autre intérêt naturaliste réside dans un gîte d’été à chauves-souris. Pas moins de sept espèces (la Noctule commune, la Noctule de Leisler, la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl, la Pipistrelle de Nathusius, le Vespertilion à oreilles échancrées et le Vespertilion de Bechstein) y sont en effet présentes. Ces petits mammifères trouvent sur l’Herbasse un territoire de chasse intéressant. Les chiroptères (ou chauve-souris) d’Europe sont essentiellement insectivores. Ils partent en chasse au crépuscule, et s’orientent à l’aide d’ultrasons. Difficiles à observer, ils sont différenciés à l’aide d’un détecteur à ultra-sons. Chaque sonagramme est caractéristique d’une espèce. Ces petits mammifères, mal connus, sont globalement en régression. L'abus des insecticides en est l'une des raisons.