ZNIEFF 820030312
Prairie et coteau sec du ruisseau du Vaillet

(n° régional : 38000131)

Commentaires généraux

L’originalité du pays de Chambaran, au sein du Bas-Dauphiné réside dans son substrat géologique, qui n’a pas d’équivalent dans les régions alpines françaises : la glaise à quartzite. Celle-ci donne des sols très pauvres, plus ou moins acides, recouverts à l’état naturel par une chênaie mixte à Molinie bleue, parcourue par des vallons frais tourbeux à sphaignes. Cette particularité géologique liée à la position biogéographique du Chambaran, en limite d’influence atlantique, explique la présence de nombreuses plantes rares, en limite orientale de leur aire de répartition géographique. Les espèces atlantiques trouvent refuge ici dans les prairies et landes humides issues du défrichement de la forêt et dans les vallons frais, tout comme certaines espèces montagnardes trouvent ici refuge à basse altitude. Au sud du plateau des Chambarans, le ruisseau du Vaillet serpente entre les vallonnements boisés et présente sur ses flancs des zones ensoleillées sèches favorables à des espèces de pelouse sèche. L’Orchis "Homme-pendu" doit son nom à la forme de son labelle mimant un corps humain. Cette belle orchidée affectionne les stations de pleine lumière sur calcaire. Les orchidées ont développé des trésors d’adaptation pour se reproduire. Elles attirent les insectes soit par leur nectar qui dégage une odeur plus ou moins forte soit par un leurre visuel. Dans ce cas, l’un de leur pétale, le labelle, ressemble à s’y méprendre à un insecte ou à une fleur nectarifère. C’est le cas notamment de l’Ophrys mouche qui singe l’insecte pollinisateur afin de l'attirer. On observe également une station d’Immortelle jaune. Petite plante caractéristique des zones sablonneuses ou sèches d’influence méditerranéenne, cette espèce égaie ce milieu au printemps de ses fleurs d’un beau jaune. C’est une espèce de répartition méditerranéenne atlantique pénétrant par la vallée du Rhône jusqu’au-delà de Lyon et suivant le littoral français sur la côte atlantique jusqu’aux dunes du Finistère. On remarque enfin la présence de la Laîche des montagnes, de l’Ibéris penné et de la Gesse noire.

Commentaires sur la délimitation
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