ZNIEFF 820030315
Pelouse sèche et boisements thermophiles de Pinjallas

(n° régional : 38000125)

Commentaires généraux
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Commentaires sur la délimitation

En limite orientale du massif du Vercors, le site de Pinjallas regroupe des prairies maigres à faible rendement et caractérisées par une grande diversité biologique : la pelouse sèche, associée ici à des boisements feuilleus thermophiles (recherchant la chaleur). C’est le milieu de vie de nombreuses plantes de grand intérêt, dont de nombreuses orchidées. L’Orchis "Homme-pendu" doit son nom à la forme de son labelle mimant un corps humain. Cette belle orchidée affectionne les stations de pleine lumière sur calcaire. L’Orchis bouc est une grande orchidée au labelle long, étroit et frisé et à l’odeur nauséabonde. Les orchidées ont développé des trésors d’adaptation pour se reproduire. Elles attirent les insectes soit par leur nectar qui dégage une odeur plus ou moins forte soit par un leurre visuel. Dans ce cas, l’un de leur pétale, le labelle, ressemble à s’y méprendre à un insecte ou à une fleur nectarifère. C’est le cas notamment de l’Ophrys mouche qui singe cet insecte, ou de l’Ophrys araignée qui fait de même avec les araignées. Les orchidées de manière générale ont de très petites graines. Leur germination nécessite la présence d'un champignon. Ce champignon doit être présent dans le sol pour que l'orchidée devienne plantule. Il n'est, en effet, pas transporté par la graine. L'association entre les racines de l'orchidée et le champignon, appelée mycorhize, ne persiste pas forcément chez la plante adulte, et bien souvent, cette symbiose mycorhizienne ne joue que très peu de rôle chez les orchidées chlorophylliennes. On rencontre aussi ici d’autres espèces adaptées à la sécheresse : le Gaillet glauque, la Gesse noire, ou encore une plante saprophyte (c’est-à-dire non chlorophyllienne, et qui exige un substrat organique pour se développer) : l’Orobanche jaune.