ZNIEFF 820030425
COURS DE L'EYGUES

(n° régional : 2621)

Commentaires généraux

Ce secteur identifie le lit majeur de l’Eygues (ou Aygues sur son cours provençal !). Il vient compléter, vers l’amont, la ZNIEFF de type II délimitée à travers le Haut-Comtat en région Provence-Alpes-Côte d'Azur limitrophe (se référer à la ZNIEFF PACA n° 84125100).

Prenant sa source dans les Hautes-Alpes, l’Eygues est un affluent rive gauche du Rhône, dans lequel elle se jette au niveau d’Orange.

Soumise aux conditions montagnarde entre Diois et Baronnies, elle s’ouvre largement vers l’aval aux influences méditerranéennes. Elle forme alors un cours d’eau en tresse à bande active très large, à forte charge et à régime torrentiel de type méditerranéen, soumis alternativement à des crues parfois très violentes et à un étiage très réduit. Son écoulement superficiel peut à cet occasion devenir inexistant, remplacé alors par un cours souterrain.

En matière de végétation, l’existence d’un gradient amont-aval est surtout sensible au niveau des formations arborescentes. Si la forêt riveraine pionnière à peupliers, parfois réduite à un linéaire étroit, couvre l’ensemble du lit majeur aval, des essences à affinités montagnardes persistent ainsi sur tout le cours amont : Aulne glutineux, Aulne blanc, Saule cendré, Myricaire (ou Tamarin d’Allemagne), Argousier, etc. Mais toutes ces formations pionnières sont composées d’espèces arborescentes et arbustives à croissance rapide qui connaissent régulièrement des phases de destruction en fonction de la fréquence des crues et des fluctuations de la nappe phréatique. De ce fait, elles ne peuvent jamais évoluer vers des formations matures.

La flore associée à ces formations présente compte plusieurs espèces remarquables.

L’Eygues est dotée d’un patrimoine faunistique d’un grand intérêt. Ainsi, le Castor d’Europe (voire la Genette) peuple ce secteur.

L’avifaune nicheuse locale comporte plusieurs espèces remarquables parmi lesquelles le Petit Gravelot, le Petit-duc scops, la Chevêche d’Athéna (ou Chouette Chevêche), le Martin-pêcheur d’Europe, le Guêpier d’Europe, le Pic épeichette, le Cochevis huppé, l’Hirondelle de rivage, le Cincle plongeur, le Gobemouche gris ou le Bruant proyer.

Les Amphibiens sont notamment représentés par le Pélodyte ponctué, le Sonneur à ventre jaune, le Crapaud calamite ou l’Alyte accoucheur.

Toxostome, Blageon et Barbeau méridional figurent parmi les espèces de Poissons fréquentant régulièrement le cours d’eau. L’Alose feinte du Rhône, un migrateur qui a beaucoup pâti des aménagements hydraulique du Rhône, est également signalée ici de façon occasionnelle.

Les abord de l’Eygues hébergent également plusieurs espèces d’insectes remarquables.

Le zonage de type II souligne le rôle important de cet ensemble en terme de fonctionnalités naturelles, qu’il s’agisse des fonctions de régulation hydraulique (champs naturels d’expansion des crues) et de protection de la ressource en eau.

L’Eygues et ses abords constitue un corridor écologique pour la faune et la flore fluviatile et une zone d’échange avec le fleuve Rhône lui-même.

Il joue également un rôle de zone de passage, d’étape migratoire, de zone de stationnement, mais aussi de zone de reproduction pour certaines espèces d’oiseaux remarquables, de mammifères ou de poissons, en particulier celles précédemment citées.

Commentaires sur la délimitation
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