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Cette montagne, située dans le Haut Diois, se présente comme une grande crête culminant à 1550 m d'altitude, avec deux grands versant plongeant régulièrement l'un vers le village de Charens (dont elle referme le vallon) au nord-ouest , l'autre au-dessus du hameau de Rossas à Valdrôme. La zone délimitée se prolonge également vers le nord-est au-dessus du bois du Puits et des gorges de la Drôme. La montagne de Tarsimoure est soulignée de belles barres rocheuses, qui sont un habitat apprécié par deux prestigieux rapaces, l'Aigle royal et le Faucon pèlerin. Le Tichodrome échelette est un spécialiste des parois rocheuses, qu'il explore méthodiquement à la recherche de proies. Malgré l'abondance de falaises dans le département de la Drôme, sa nidification y est peu répandue. A Tarsimoure, une petite colonie d'Hirondelle de fenêtre s'est installée dans la paroi, loin de toutes habitations contrairement à son habitude. A proximité des barres rocheuses, deux arbustes remarquables ont été récemment découverts : le Genévrier thurifère, protégé dans notre région, témoigne des climats chauds du tertiaire. Quant au Cotonéaster intermédiaire, c'est une espèce méconnue des milieux buissonnants denses. Les forêts du massif abritent également un ensemble de plantes remarquables. L'Androsace de Chaix est une espèce endémique (c'est à dire dont l'aire de répartition est limitée à une zone géographique restreinte) propre aux forêts de hêtre des Alpes du sud-ouest. On peut également mentionner deux orchidées forestières assez rares, l'Orchis pâle et l'Orchis de Spitzel, caractérisant les boisements montagnards. Les milieux de pelouses et de landes sèches sont couverts d'une multitude d'espèces fleuries. Signalons plus particulièrement le Crocus bigarré, l'Œillet rude, le Millepertuis à feuilles d'hysope, la Pivoine officinale, la Silène à petites fleurs, la Stipe pennée (ou "Cheveux d'ange") et la Tulipe méridionale de montagne.
