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Le Toulourenc prend sa source entre Aulan et le Poët-en-Percip. Il file tout d'abord droit sur Aulan, puis contourne la butte rocheuse sur laquelle est bâtie le château du village. La montagne, comme entaillée par une grande lame, laisse passer le capricieux ruisseau qui s'écoule droit vers le sud entre de belles parois calcaires. Les gorges ont conservé un aspect sauvage. Abruptes, peu fréquentées, elles restent un lieu de tranquillité pour la faune. Chêne vert et Genévrier de Phénicie s'accrochent dans les pentes rocheuses et les parois des gorges. Les falaises abritent l'Aigle royal et le Pigeon colombin, observé en parade. Le Circaète Jean-le-Blanc, petit aigle mangeur de serpents et de lézards, construit son aire au sommet d’un arbre. La flore des gorges est fortement marquée par le climat méditerranéen et la sécheresse estivale. Félix Lenoble signalait déjà, au début du siècle, la Biscutelle à feuille de chicorée, espèce qui est toujours présente. Très récemment, la Fétuque de Breistroffer a été découverte dans ces gorges. Cette rare graminée, inscrite au "livre rouge" de la flore de France, est une endémique française du Dauphiné. Elle n’est connue que dans quelques stations des Alpes provençales. A l'entrée des gorges, au sud du hameau de Vergol, des coteaux particulièrement arides abritent des espèces méditerranéennes comme le Grémil ligneux et l'Herbe du Mont-Serrat.
