ZNIEFF 820030511
Prairies humides et étangs de St-Etienne de St-Geoirs

(n° régional : 38000081)

Commentaires généraux

A l’est du village de St-Etienne de St-Geoirs s’étend un vaste ensemble marécageux regroupant de grandes prairies humides et plusieurs étangs. Associé à la forêt de Gachetière située à proximité, le site présente des atouts très favorables à l’avifaune, qu’elle soit nicheuse ou de passage lors des migrations. L’Oedicnème criard préfère, de fin mars à fin juillet, les endroits plus secs, chauds et dégagés, où sa vision circulaire porte loin. Bien qu'il n'en craigne pas grand chose, il peut être assez fréquemment survolé par le Faucon hobereau, à la recherche d'insectes ou de petits passereaux prairiaux. Il fera sans doute bombance en capturant une des innombrables alouettes des champs qui carillonnent dans le ciel, ou alors en capturant un des nombreux Bruants proyers perchés sur les piquets de clôtures ou sur les herbes hautes. Souvent perché à l’affût au-dessus de l’eau, le Martin-pêcheur au plumage flamboyant creuse son nid dans le talus de berges meubles, au-dessus de l’eau. Il se signale par les sifflements stridents qu’il émet lorsqu’il survole le ruisseau. Le Courlis cendré se caractérise par son très long bec recourbé et son cri typique lorsqu'il s'envole. Dès mars, il quitte les estuaires où il hiverne pour venir nicher dans les dernières grandes prairies humides iséroises. Le département de l'Isère n'abrite plus que quelques dizaines de couples à l'heure actuelle. Citons aussi, parmi les oiseaux remarquables, le Vanneau huppé, le Tarier des prés, le Moineau friquet, ainsi que deux hérons, le pourpré et le cendré. Les amphibiens sont représentés par le Crapaud commun. Nocturne et solitaire, ce dernier se déplace en marchant ou par petits bonds. Lorsqu’il se sent en danger, l’animal se gonfle immédiatement. A la fin de l’hiver, dès février, les crapauds se rassemblent en grand nombre pour se reproduire dans le point d’eau qui les a vus naître (étang, mare ou fossé). Les œufs sont pondus en chapelets doubles qui s’emmêlent à la végétation aquatique, à raison de plusieurs milliers par ponte. L’intérêt naturaliste du site est indéniable, et il justifie pleinement d'être préservé dans le contexte d’urbanisation croissante qui est celui de la région.

Commentaires sur la délimitation
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