ZNIEFF 820030520
Pelouse et boisements thermophiles de la Chaisse

(n° régional : 38000117)

Commentaires généraux
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Commentaires sur la délimitation

Le site de la Chaisse domine le cours de l’Isère en exposition sud. Ses coteaux abrupts associés à une exposition ensoleillée ont permis l’installation de pelouses sèches se développant sur un sol maigre et à même la roche en certains lieux. La pelouse sèche est issue d'une exploitation des sols traditionnelle par fauche unique annuelle ou pâturage extensif. En fait, en l'état, sa faible productivité ne permet pas de pâturage intensif. Dans ces conditions, l'enrichissement demeure nul ou peu important. Ces pelouses sont d'une richesse botanique exceptionnelle, d'abord caractérisée par une très grande diversité d'orchidées. Elles renferment de nombreuses espèces protégées et menacées, dont certaines fortement. On y rencontre ainsi trois orchidées menacées. L’Orchis bouc est une grande espèce au labelle long, étroit et frisé et à l’odeur nauséabonde. Les orchidées ont développé des trésors d’adaptation pour se reproduire. Elles attirent les insectes soit par leur nectar qui dégage une odeur plus ou moins forte soit par un leurre visuel. Dans ce cas, l’un de leur pétale, le labelle, ressemble à s’y méprendre à un insecte ou à une fleur nectarifère. C’est le cas notamment de l’Ophrys mouche qui singe une mouche, ou de l’Ophrys frelon qui fait de même avec les frelons. Les orchidées de manière générale ont de très petites graines. Leur germination nécessite la présence d'un champignon. Ce champignon doit être présent dans le sol pour que l'orchidée devienne plantule. Il n'est, en effet, pas transporté par la graine. L'association entre les racines de l'orchidée et le champignon, appelée mycorhize, ne persiste pas forcément chez la plante adulte, et bien souvent, cette symbiose mycorhizienne ne joue que très peu de rôle chez les orchidées chlorophylliennes. On observe aussi deux plantes saprophytes (c’est-à-dire non chlorophylliennes, et qui exigent un substrat organique pour se développer) : le Limodore à feuilles avortées (encore une orchidée) et l’Orobanche blanche. D’autres plantes sont adaptées aux conditions de sécheresse et de chaleur régnant sur les coteaux secs de la Chaisse. Le Ciste à feuilles de sauge, aux belles fleurs blanches, se développe en colonie sous les rochers et s'installe sur les sables stabilisés. Citons aussi l’Ibéris penné, l’Asperge à feuilles étroites ou l’Odontitès jaune.