La majeure partie du site correspond à des zones tourbeuses plus ou moins dégradées. Au nord, les petits étangs marron ont été créés par l'homme. Malgré leur aspect dommageable pour la tourbière, ils ne manquent pas d'intérêts. La tourbière du Montoux, au sud, présente davantage d'intérêts. L'intérêt ornithologique des étangs marron est bien connu. Quelques espèces sont nicheuses, mais il est surtout une halte migratoire importante pour une remarquable population de Foulques macroule, à 900 m d'altitude, et du Balbuzard pêcheur. Ces plans d'eau abritent une flore intéressante. Des espèces peu communes sont mentionnées, comme la Véronique à écussons. Certaines plantes mentionnées lors du premier inventaire sont à rechercher. On remarque surtout la présence remarquable de la Cistude d'Europe, notre très rare tortue d'eau douce. Les zones tourbeuses correspondent à de hautes prairies à Molinie bleue et à des tourbières basses. La partie sud est plus diversifiée. Il s'agit principalement d'une magnifique tourbière à sphaigne, particulièrement bombée. Elle est bordée par des zones de sylviculture, des prairies de fauche et des pâturages. Certains secteurs y sont colonisés par le bouleau. Relativement bien conservée, il importe de la préserver. En effet, la régression de ce type de milieu particulièrement fragile est nette en Europe. Comme souvent à proximité des tourbières à sphaigne, on trouve ici une cariçaie (formation végétale dominée par les laîches) particulièrement riche en Potentille des marais (ou Comaret).