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La rivière d'Ain, longue de 200 km, prend sa source en Franche-Comté, dans le massif du Jura. Arrivée dans le département de l'Ain, son parcours emprunte encore de profondes gorges avant de s'étendre en plaine, à hauteur de Neuville-sur-Ain, et mélanger ses eaux à celles du Rhône dans le sud du département, un peu en amont de Lyon. La rivière d'Ain n'y traverse pas de grande agglomération mais plusieurs retenues jalonnent son cours au nord du département, comme plus en amont. La région de gorges concernée ici correspond à la traversée du relief karstique du Revermont par la rivière. Le paysage est ici remarquable : la rivière d’Ain est bordée par de profondes corniches calcaires riches en grottes et résurgences. Les plateaux sont principalement boisés ou pâturés. On y retrouve tout un cortège floristique typique de la chênaie pubescente, cortège que l'on retrouve sur les pentes les plus exposées. En fond de vallée, on observe plusieurs zones humides très intéressantes. Le secteur décrit est typique des falaises et milieux secs bordant la rivière dans la zone des gorges. La paroi rocheuse domine le cours d'eau de 200 m. L'avifaune nicheuse y est exceptionnelle. Deux sites de nidification du Faucon pèlerin y sont connus. Les gorges de l'Ain, au même titre que le Bas-Bugey abritent une part importante des nicheurs du département. Si ce rapace recolonise peu à peu ses anciens sites de nidification, les effectifs nationaux restent fragiles. D'autres espèces nichent ici. Un couple de Grand corbeau est régulièrement vu depuis plus de dix ans. Plusieurs couples de milans noirs nichent chaque année sur les pentes boisées. L'intérêt naturaliste de cette falaise se confirme encore avec les données récentes de nidification d'une colonie d'hirondelles de rochers et du Tichodrome échelette... Le Pic noir est présent dans les parties boisées du plateau. Le second centre d'intérêt naturaliste de ce secteur se trouve dans les cavités qui abritent plus de sept espèces de chiroptères (ou chauve-souris), en période d'estivage comme d'hivernage. D'un point de vue botanique, plusieurs pelouses sèches du Mesobromion (pelouse maigre dominée par une graminée : le Brome dressé) présentent un grand intérêt. Certaines abritent des stations de Pulsatille commune. Ces prairies offrent une grande diversité botanique.
