Le massif boisé du Molard Dedon correspond principalement à une hêtraie-sapinière. Lors du premier inventaire, il était donné d'un très grand intérêt pour sa faune (gélinotte...) et sa flore. Malheureusement une absence marquée de prospection naturaliste ne rend pas compte aujourd'hui de son réel intérêt. Ce massif a pour grand intérêt de multiplier les lisières. Un certains nombre d'anciens pâturages correspondent aujourd'hui à des landes et pelouses. Le secteur retenu ici correspond à une vaste pelouse sèche appartenant au Mesobromion (pelouse maigre dominée par une graminée : le Brome dressé). Le Mesobromion est issu d'une exploitation des sols traditionnelle par fauche unique annuelle ou pâturage extensif. En fait, en l'état, sa faible productivité ne permet pas de pâturage intensif. Dans ces conditions, l'enrichissement demeure nul ou peu important. Ces pelouses sont d'une richesse botanique exceptionnelle, d'abord caractérisée par une très grande diversité d'orchidées. Elles renferment de nombreuses espèces protégées et menacées, dont certaines fortement. Elles sont aussi un habitat privilégié pour de nombreux lépidoptères. Ces pelouses sont dans l'Ain comme partout ailleurs en régression. Ici, la principale menace qui pèse sur elles est l'abandon des pratiques agricoles traditionnelles. Abandonnées, elles vont très rapidement être colonisées par le Buis. Cette pelouse, de par sa superficie, son environnement et sa composition floristique est d'un grand intérêt.