Le massif du Bas-Bugey est une région d’une très grande richesse biologique. A l'écart des principales voies de communication, il reste bien préservé. Mais c'est sa physionomie qui présente le plus d'intérêt. De la plaine du Rhône au sommet du massif (Mollard Dedon, 1219 m d'altitude), le dénivelé est de près de 1000 m. Les conditions climatiques rencontrées sur l'ensemble du massif sont particulièrement variées et permettent une grande diversité botanique. Les milieux rencontrés sont aussi divers que tourbières, lacs, forêts montagnardes, pelouses sèches, pâturages, falaises... Le massif boisé du Mollard de Don correspond principalement à une hêtraie-sapinière. Ce massif a pour grand intérêt de multiplier les lisières. Un certain nombre d'anciens pâturages correspondent aujourd'hui à des landes et pelouses. Le petit secteur décrit correspond au sommet boisé. Il a été retenu pour sa flore. On y retrouve certaines espèces rares de sous-bois et de landes boisées. La Busserole est ici commune au-dessus de 1000 m. Se trouve également une des rares stations du département de l'Aspérule de Turin. Cette plante des sous-bois de hêtraie devrait être prise en compte dans la gestion forestière. Du point de vue faunistique, on peut observer le Grand Sylvain le long des chemins humides ensoleillés où il vient s'alimenter sur les excréments. Ce papillon très élégant est en régression partout en France, en raison du nettoyage des lisières et la circulation automobile dans les forêts. Il fréquente les forêts avec lisières et clairières à trembles (un des stades de la chenille a lieu sur les feuilles de ces peupliers). Ces quelques éléments laissent deviner la grande richesse biologique de ce massif. Malheureusement, l'insuffisance des prospections naturalistes ne traduit probablement que partiellement son réel intérêt naturaliste.