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Le massif du Bas-Bugey est une région d’une très grande richesse biologique. A l'écart des principales voies de communication, il reste bien préservé. Mais c'est sa physionomie qui présente le plus d'intérêt. De la plaine du Rhône au sommet du massif (Mollard Dedon, 1219 m d'altitude), le dénivelé est de près de 1000 m. Les conditions climatiques rencontrées sur l'ensemble du massif sont particulièrement variées et permettent une grande diversité botanique. Les milieux rencontrés sont aussi divers que tourbières, lacs, forêts montagnardes, pelouses sèches, pâturages, falaises... Le marais de la Grande Plaine est constitué d’une tourbière basse à Laîche de Daval. Comme toutes les tourbières alcalines, ce marais se développe sur des sols riches en calcaire. La tourbe qui s'y accumule est formée de nombreuses laîches mais aussi de mousses particulières : les hypnacées. Les tourbières alcalines sont fortement présentes dans les vallées alluviales et les Préalpes calcaires où l'influence des glaciers jurassiens et alpiens a été importante. Elles représentent 55% de la surface des tourbières de la région. Les milieux de tourbières alcalines sont très variés. Ce sont le plus souvent des prairies à forte diversité floristique, avec la présence d’espèces protégées ou rares. La Laîche à épillets rapprochés se développe sur le marais de la Grande Plaine, et forme des touradons grêles. Cette cypéracée, protégée en région Rhône-Alpes, est relativement bien représentée dans le Bas-Bugey. Son statut actuel reste mal connu par manque de données synthétiques. La faune des tourbières alcalines est par ailleurs assez riche. Elle comporte notamment plusieurs espèces de papillons, en forte régression.
