Le massif du Bas-Bugey est une région d’une très grande richesse biologique. A l'écart des principales voies de communication, il reste bien préservé. Mais c'est sa physionomie qui présente le plus d'intérêt. De la plaine du Rhône au sommet du massif (Molard Dedon, 1219 m), le dénivelé est de près de 1000 m. Les conditions climatiques rencontrées sur l'ensemble du massif sont particulièrement variées et permettent une grande diversité botanique. Les milieux rencontrés sont aussi divers que tourbières, lacs, forêts montagnardes, pelouses sèches, pâturages, falaises... Le marais des Louves est séparé en deux par le CD 69. Cette tourbière alcaline se développe sur des sols riches en calcaire. La tourbe qui s'y accumule est formée de nombreuses laîches mais aussi de mousses particulières : les hypnacées. Les tourbières alcalines sont fortement présentes dans les vallées alluviales et les Préalpes calcaires où l'influence des glaciers jurassiens et alpiens a été importante. Elles représentent 55% de la surface des tourbières de la région. Les milieux rencontrés sont assez semblables dans la partie sud comme dans la partie nord. La cladiaie (formation végétale dominée par le marisque) est bien développée. Elle est accompagnée de zones de "bas-marais" (marais tout ou partie alimentés par la nappe phréatique) ou de moliniaies (pelouses à base de Molinie bleue) dans la partie sud. Des boisements marécageux croissent en périphérie. La partie nord présente des zones d’eau libre. La composition floristique de ces milieux est relativement variée. Citons quelques plantes remarquables que l’on peut observer sur ce site : le Peucédan des marais, l’Utriculaire commune, le Nénuphar jaune.