ZNIEFF 820031196
BASSIN DE BELLEY

(n° regional: 0121)

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Autour de la ville de Belley, ce secteur de basse altitude s’insère à la charnière du Bugey et des massifs subalpins. Il est entouré de chaînons calcaires plissés, géologiquement rattachés au Jura, et assurant la liaison entre ces divers ensembles montagneux.

Il possède un riche ensemble de zones humides de toutes tailles (du marais de Lavours, établi en comblement de la partie nord du lac du Bourget, aux multiples micro-tourbières). Elles appartiennent en particulier à la catégorie des « bas-marais alcalins ».

Il y associe des secteurs agricoles diversifiés et des coteaux rocheux abritant de remarquables « colonies méridionales », formant autant d’avant-postes de la flore méditerranéenne.

L’originalité de ce patrimoine est retranscrite par de nombreuses zones de type I, délimitant les espaces abritant les habitats ou les espèces les plus remarquables (zones humides, falaises…).

Une partie du site (marais de Lavours au sens large) est par ailleurs inventoriée au titre des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO).

Le secteur abrite en outre des systèmes karstiques de type jurassien. Ce type de karst se développe sur un substrat tabulaire ou plissé ; il est caractérisé par l’abondance des dolines, l’existence de vastes « poljé » dans les synclinaux, la formation de cluses, et le développement de vastes réseaux spéléologiques sub-horizontaux

Le peuplement faunistique du karst jurassien est relativement bien connu. Il apparaît néanmoins moins riche que celui du Vercors en espèces terrestres troglobies (c’est à dire vivant exclusivement dans les cavités souterraines). Le secteur est par ailleurs riche en chauve-souris (anciennes mines de St Champ…).

Le zonage de type II traduit quant à lui les interactions fortes existant entre ces milieux contrastés, qui s’associent fréquemment en « complexes écologiques » associant par exemple à peu de distance zone humide, falaise et pelouses sèches. Il souligne également la sensibilité de ces espaces, en particulier les zones humides résiduelles, par rapport aux mutations des espaces agricoles et bâtis environnants, ainsi qu’aux pollutions diffuses.

Il souligne également plusieurs types de fonctionnalités naturelles majeures :

- en ce qui concerne les zones humides, celles de nature hydraulique (rôle dans l’expansion naturelle des crues, le ralentissement du ruissellement, le soutien naturel d’étiage, l’auto épuration des eaux) ;

- s’agissant de la protection du patrimoine biologique, celle de zone de passage, d’alimentation et de reproduction pour de nombreuses espèces, notamment parmi les oiseaux (Gorgebleue à miroir, Bouscarle de Cetti…), les chiroptères (Petit Rhinolophe), les poissons (Ombre commun, Lote de rivière), les insectes (très grande richesse en libellules, papillons cuivrés…) ou la grande faune (Cerf élaphe…).

S’agissant du milieu karstique, la sur-fréquentation des grottes, le vandalisme des concrétions peuvent de plus rendre le milieu inapte à la vie des espèces souterraines. Les aquifères souterrains sont sensibles aux pollutions accidentelles ou découlant de l'industrialisation, de l'urbanisation et de l'agriculture intensive.

L’intérêt paysager, géomorphologique, géologique (avec par exemple l’affleurement de calcaire bitumineux de Saint Champ cité à l’inventaire des sites géologiques remarquables de la région Rhône-Alpes) et pédagogique (avec les aménagements de la réserve naturelle de Lavours facilement accessibles au public sont également notable.