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Il s'agit d'une prairie inondable parsemée de gros chênes, et quadrillée de très anciens drains maintenant colmatés. Ce site constitue une relique d'un paysage agricole "alluvial", où se concentre un cortège de faune et de flore en régression partout en plaine. On y remarque par exemple la présence de la Germandrée d'eau aux fleurs purpurines, en nette régression en région Rhône-Alpes à cause des menaces qui pèsent sur les zones humides, et de la Laîche des rives aux grands épis pendant à maturité. La Huppe fasciée, qui établit son nid dans le creux d'un arbre ou d'un mur, est un habitant des milieux ouverts des régions à étés chauds et secs. Elle recherche sa nourriture au sol (de gros insectes) et a donc besoin d’étendues de végétation rase ou lacunaire, mais aussi de perchoirs pour chanter. La régression des populations de gros insectes et la disparition de ses habitats, résultant de la reforestation, de l’homogénéisation des paysages agricoles et de l’emploi de pesticides sont les principales menaces qui pèsent sur l’espèce. L’intensification des productions agricoles tend à transformer rapidement ce type de milieu en terres à maïs, ou contraint les exploitants à l’abandon de leur entretien, ce qui a pour conséquence l’enfrichement, le boisement et une perte de biodiversité.
