ZNIEFF 820031290
Marais de l'Image

(n° régional : 73000087)

Commentaires généraux
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Commentaires sur la délimitation

Signe non équivoque de la richesse de son patrimoine naturel, la Chartreuse est riche de quatre-vingt dix plantes protégées et la plupart des ongulés de France, à l’exception du Bouquetin des Alpes, hantent son territoire. Le marais d’image se situe sur le contrefort nord du massif de la Chartreuse, à proximité du lac d’Aiguebelette. Cette petite zone humide a été "découverte" en 1998 à l'occasion d'un inventaire mené sur le territoire du Parc Naturel Régional de Chartreuse. Son intérêt naturaliste actuellement connu réside principalement dans la présence d'une importante population d'Orchis à fleurs lâches. Il s'agit d'une orchidée protégée, en voie de raréfaction et strictement inféodée aux "bas-marais" (marais tout ou partie alimentés par la nappe phréatique) alcalins. Cette dépression humide est occupée par une prairie à Laîche paradoxale (ou Laîche à épis rapprochés) et à grandes herbes : Reine des prés, Cirse des marais. Un bois marécageux d'Aulne glutineux abrite une importante station de la rare Fougère des marais, dont les rhizomes traçants forment des populations denses et étendues. Cachée au milieu des touffes de graminées, l'Ophioglosse (ou "Langue de serpent") développe une unique feuille composée d’un limbe ovale et d’un épi de sporanges lui donnant l'aspect d'une langue de serpent. Véritable fossile vivant, cette petite fougère est plus fréquente dans les prairies humides. Il est aussi possible de la rencontrer dans des milieux plus secs (pelouses de coteaux calcaires par exemple) dans des régions à forte pluviosité. Le marais abrite aussi un amphibien : le Crapaud commun. Nocturne et solitaire, ce dernier se déplace en marchant ou par petits bonds. Lorsqu’il se sent en danger, l’animal se gonfle immédiatement. A la fin de l’hiver, dès février, les crapauds se rassemblent en grand nombre pour se reproduire dans le point d’eau qui les a vus naître (étang, mare ou fossé). Les œufs sont pondus en chapelets doubles qui s’emmêlent à la végétation aquatique, à raison de plusieurs milliers par ponte.