ZNIEFF 820031306
MASSIFS DE LA LAUZIERE ET DU GRAND ARC

(n° régional : 7312)

Commentaires généraux

Cet ensemble montagneux forme une entité bien individualisée, clairement circonscrite à l’ouest, au nord et à l’est par les vallées de l’Isère et de l’Arc, et séparée au sud du massif du Perron des Encombres et de l’ensemble de la Vanoise par le Col de la Madeleine.

Il culmine à plus de 2800 m d’altitude au Grand Pic de la Lauzière.

Le Grand Arc a l’aspect d’une crête unique d’orientation nord-sud, sur laquelle ne se greffent que peu de rameaux secondaires. La Lauzière forme une chaîne d’orientation similaire, étirée sur près de trente kilomètres.

Géologiquement, l’ensemble se rattache à la Chaîne de Belledonne, et appartient ainsi aux massifs cristallins externe.

Une distinction existe cependant entre le Grand Arc, appartenant totalement au « rameau externe » de Belledonne (et dont les roches dominantes sont des micaschistes) et la Lauzière rattachée à son « rameau interne », de constitution beaucoup plus variée (gneiss, amphibolites, gabbros, granites…).

L’ensemble reste peu perturbé par les activités humaines et les grands aménagements, et conserve un caractère très naturel.

Le Grand-Arc, fortement boisé, abrite une flore et une faune de montagne très riches, associées au grand développement des landes à Rhododendron, des brousses à Aulne vert et des landes sommitales ; il compte en outre plusieurs zones humides de grand intérêt.

La dimension sauvage est également présente à la Lauzière, qui procure sur son versant mauriennais une saisissante vision de l’étagement de la végétation, de la chênaie pubescente jusqu’à l’étage alpin, en passant par les forêts de ravins… On observe également des forêts de pins de montagne sur substrats secs.

Parmi les éléments de grand intérêt, citons en matière de flore des espèces alpines (androsaces, Clématite et Ancolie des Alpes, Chardon bleu, Stemmacanthe rhapontique…) et un beau cortège de plantes caractéristiques des zones humides d’altitude (Lycopode inondé, Swertie vivace, Scirpe de Hudson…).

En matière de faune, les galliformes de montagne sont très bien représentés, ainsi que l’entomofaune (libellules, papillons Damier de la succise, Petit Apollon, Solitaire…).

Le zonage de type II souligne les multiples interactions existant au sein de cet ensemble, dont les espaces les plus représentatifs en terme d’habitats ou d’espèces remarquables sont retranscrits à travers un fort pourcentage de zones de type I (principaux massifs) au fonctionnement fortement interdépendant.

En dehors de ces dernières, il existe par ailleurs souvent des indices forts de présences d’espèces ou d’habitats déterminants. De nombreuses combes, éperons rocheux, vastes éboulis, vires herbeuses restent ainsi encore à inventorier, afin de mieux connaître et protéger ce massif exceptionnel.

Le zonage de type II englobe les zones abiotiques naturelles, permanentes ou transitoires de haute montagne, ou les éboulis instables correspondant à des milieux faiblement perturbés

Il souligne particulièrement les fonctionnalités naturelles liées à la préservation des populations animales ou végétales :

- en tant que zone d’alimentation ou de reproduction pour de multiples espèces, dont celles précédemment citées, ainsi que d’autres exigeant un large domaine vital (Aigle royal…) ;

- à travers les connections existant avec d’autres massifs voisins (Vanoise, Belledonne…).

L’ensemble présente par ailleurs un grand intérêt paysager.

Commentaires sur la délimitation
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