ZNIEFF 820031346
Hautes-Bauges

(n° régional : 73070004)

Commentaires généraux
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Commentaires sur la délimitation

Le secteur des Hautes-Bauges est probablement l’un des plus riches de ce massif préalpin. A la lecture des inventaires réalisés ici, l’intérêt naturaliste est manifeste : quelle que soit la discipline concernée, les observations sont riches et diversifiées. Les inventaires de milieux naturels font ainsi apparaître forêts de ravins (de divers types), pinèdes de Pin à crochets, saulaies des berges graveleuses, aulnaies à Aulne blanc (en mélange compte tenu de l’étroitesse du lit du Chéran) au milieu d’une hêtraie-sapinière omniprésente. Plus haut en altitude, on observe des alternances de prairies de fauche et de pelouses subalpines, toutes deux très diversifiées. Enfin, falaises, éboulis et lapiaz complètent la palette des milieux. A ceux-ci correspond une flore tout aussi riche. Si on ajoute au secteur délimité les espaces voisins (versant sud-est, Sambuy, Pré Poirier et Pré de Lamy, et Montagne du Charbon) dont les caractéristiques sont proches, on ne compte pas moins de 900 espèces (soit entre 15 et 20% de la flore de France). Parmi les observations les plus intéressantes, on peut noter des espèces dont la protection est considérée comme un enjeu européen en matière de conservation, telles que le Sabot de Vénus, le Chardon bleu ou la Potentille du Dauphiné ; on observe également la Racine de Corail, le Listère à feuilles cordées, l’Orchis nain, l'Orchis de Spitzel et l’Orchis odorant pour ce qui concerne les Orchidées, la Clématite des Alpes, la Primevère oreille d’ours, la Céphalaire des Alpes, les Saxifrages fausse diapensie et safranée…D’autres espèces présentent ici des stations éloignées de leur aire de répartition géographique habituelle : la Primevère farineuse, le Trèfle de Alpes, la Silène fleur de Jupiter… La faune n’est pas en reste avec l’une des plus fortes populations de Chamois (environ 2000 individus), qui a servi pendant longtemps à soutenir ou à recréer des colonies dans d’autres massifs alpins. Actuellement, elle fait l’objet de nombreuses études scientifiques concernant la dynamique de population de l’espèce, les effets de la chasse, les techniques de capture. Le peuplement d’ongulé est lui-même très diversifié puisque qu’avec le Chamois coexistent le Mouflon, le Sanglier, le Chevreuil, le Cerf élaphe… et les ongulés domestiques (vache, chèvre et mouton). Les oiseaux sont eux aussi bien représentés, qu’ils soient forestiers (Pic noir), propres aux milieux ouverts (Linotte mélodieuse, Tétras lyre, Lagopède alpin, Perdrix bartavelle…) ou rupestres (Aigle royal, Tichodrome échelette…). Les quelques inventaires d’insectes déjà disponibles révèlent la présence d'espèces de grand intérêt telles que la Rosalie des Alpes, du Thécla de l’Orme, de l'Apollon…