ZNIEFF 820031379
Mine du Verdy

(n° régional : 69100001)

Commentaires généraux

L’ancienne mine de fluorine du Verdy est située sur les premiers soubresauts des monts du Lyonnais, à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Lyon. Exploitée de 1890 à 1931, elle a fourni 8500 tonnes de minerai, avant d’être abandonnée, pillée par les minéralogistes à cause de ses cristaux cubiques de fluorine, puis enfin transformée en décharge sauvage…En 1985, elle est "redécouverte" par des naturalistes. Ce qui subsiste encore aujourd’hui de la partie souterraine de la mine abrite en hiver diverses espèces de chauve-souris, toutes protégées au niveau européen, et dont on sait que les populations sauvages ont partout fortement régressé. Si les effectifs totaux ne dépassent guère quelques dizaines d’individus (entre cinquante et cent généralement), l’intérêt naturaliste de la mine réside surtout dans la diversité des espèces présentes. Actuellement, dix espèces fréquentent en effet la mine, dont des rhinolophes, espèces très menacées et d’autres chauve-souris réputées rares comme le Murin de Bechstein ou la Barbastelle. La mine serait par ailleurs propice à l’installation d’une colonie de reproduction. Outre son intérêt dans le domaine de la conservation des chauve-souris, la mine du Verdy comporte d’importantes collections d’eau, et héberge une faune cavernicole intéressante. On peut citer, par exemple, Niphargus aquilex (une crevette aveugle inféodée aux eaux souterraines) parmi d'autres espèces de crustacés identifiées ici. Beaucoup d’invertébrés (insectes, araignées, etc.) fréquentent également le site, que ce soit la partie souterraine , ou la partie extérieure . Quelques espèces d’oiseaux, plus communes, nichent en extérieur ou dans les entrées de la cavité, comme le Rouge-queue noir, la Bergeronnette printanière, et diverses espèces de mésanges. La mine du Verdy fait l’objet de tentatives d’évaluation de la biodiversité globale (du nombre d’espèces différentes, animales ou végétales, qui y sont représentées). Actuellement, c’est près de 500 espèces qui ont été dénombrées, montrant ainsi la grande richesse naturelle du site, aussi petit soit-il. L’accès public en est interdit pour des raisons de sécurité (éboulements fréquents), et aussi pour préserver la tranquillité des chauve-souris, espèces très sensibles aux bruits.

Commentaires sur la délimitation
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