Si le cimetière de Duerne présente un grand intérêt naturaliste, il le doit essentiellement à une plante. Celle-ci n'est en effet connue qu’ici dans l’ensemble du département du Rhône, et plus loin encore…Cette plante est la Scrophulaire printanière. Son nom vient du latin scrofulae qui fait allusion aux scrofules (tumeurs ganglionnaires) que celle-ci était censée guérir. Il s'agit d'une plante adventice, c’est à dire étrangère à la flore indigène mais susceptible de persister temporairement dans des milieux aménagés. Plus particulièrement, la Scrophulaire printanière affectionne les vieux murs et les décombres. Son aire de répartition naturelle recouvre le sud du Massif Central, ainsi que les Pyrénées et l'Espagne. Chose singulière, la présence de cette scrophulaire sur les murs du cimetière était déjà signalée en 1889 dans la flore de Cariot.